Le marché informel érigé sur le CW 75 reliant le rond-point de Canastel à Belgaid a été éradiqué, a-t-on appris auprès de M. Guenfoud, maire de Bir El Djir. L'opération supervisée par le chef de daïra a vu la présence des services de la police et de l'APC et a permis d'évacuer 100 commerçants ambulants qui squattaient depuis près de six ans cet axe routier, a noté le responsable. Dans ce registre et conformément aux directives du wali d'Oran visant à libérer les espaces publics, une vaste opération a été lancée sur ce chemin de wilaya et plusieurs tables ont été enlevées au grand soulagement des automobilistes et des habitants de Belgaid. Le wali d'Oran avait donné il y a quelques mois des directives aux P/APC et chefs de daïra, ainsi qu'aux brigades de la DCP pour libérer les espaces publics. De même qu'un arrêté de wilaya n° 15-13 a été adressé à tous les maires et les services de la sûreté de wilaya d'Oran pour son application. L'opération cible désormais tous les commerçants, dont les restaurants, les cafétérias, les vulcanisateurs, les crémeries et autres prestataires de services. L'arrêté interdit tout squat d'espaces publics, exposition de marchandises sur la voie publique et exercice d'activité contraire au registre de commerce. Les commerçants sont contraints de respecter les nouvelles dispositions, faute de quoi ils seront mis en demeure. Ils doivent, également, présenter leurs documents pour attester leur activité. Lancée en 2012 l'opération d'assainissement initiée par les pouvoirs publics a permis d'éradiquer cent quatre (104) sites de commerce informel. Quelque 1800 intervenants devaient être insérés dans le circuit légal notamment dans des marchés de proximité sachant que les autorités locales ont prévu de réaliser des enceintes commerciales dans les cités et les quartiers de la ville et ce afin de lutter efficacement contre le fléau. Le ministère du Commerce avait lancé en mars 2017 une étude sur l'économie informelle en Algérie en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) avec lappui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Intitulée «Economie informelle: concepts, modes opératoires et impacts», cette étude permet de mieux connaître l'économie informelle dans ses différentes dimensions (financement, production, commercialisation, emploi), de cerner et de quantifier son impact sur l'économie nationale afin d'élaborer une stratégie adéquate pour lutter contre ce phénomène. La mise en œuvre de cette étude seffectue en deux phases: la première consiste à lélaboration dune enquête dans la wilaya de Tlemcen en 2017, choisie comme wilaya pilote, dont la réalisation et le financement seront assurés par le Cread. La seconde phase est, quant à elle, consacrée à lélaboration dune enquête nationale en 2018 dont les aspects liés au financement et à lexpertise seront à la charge du Pnud. Léconomie informelle en Algérie représenterait 45% du Produit national brut (PNB), selon une enquête réalisée par lONS en 2012.