Photo : Riad De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali
Grâce à la réception de nombreux nouveaux établissements scolaire, les conditions de scolarité de la majorité des élèves sont meilleures que celles des années précédentes. C'est ce qu'un responsable de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) d'Oran a déclaré ce lundi, estimant qu'une amélioration est notée aussi bien sur le plan de la densité dans les classes que sur celui de la qualité des établissements réceptionnés : «La surcharge scolaire est encore vécue par un certains nombre d'écoles des nouvelles cités où les conditions de scolarité s'en ressentent, mais il est clair que cela s'est nettement amélioré cette année avec l'ouverture des nouvelles écoles», affirme la même source en soulignant que les nouvelles écoles sont également dotées de l'ensemble des équipements pédagogiques nécessaires à une scolarité correcte : «Il reste le problème de la restauration dans de nombreux établissements de ‘‘l'enseignement continu'' qui ne disposent pas de cantines et, par conséquent, distribuent des repas froids.» A la veille de la rentrée 2012/2013, enseignants et parents d'élèves avaient exprimé leur inquiétude quant à la problématique de la surcharge des classes et au sureffectif scolaire, les autorités locales s'étaient engagées à accélérer le rythme de réalisation des établissements scolaires et de réaménagement des écoles pour alléger la pression supportée par des écoles qui n'arrivent pas contenir le nombre des élèves scolarisés. Si la problématique de la surcharge a, manifestement, été partiellement résolue dans une bonne partie des établissements scolaires (en plus des nouvelles cités, les quartiers périphériques continuent toujours de pâtir du manque de structures scolaires), d'autres facteurs handicapants continuent de compromettre la scolarité des élèves oranais : le manque d'enseignants, le problème de qualification de certains éducateurs, l'absence de chauffage, l'absence de la restauration, la surcharge des programmes et, donc, des cartables, la violence scolaire, la pénétration de la drogue, l'absence de pratique sportive, artistique…, rendent la vie dure aux potaches, à leurs enseignants et aux parents d'élèves. «Il faut vraiment accélérer l'évaluation de la réforme et prendre les mesures qui conviennent pour rattraper le coup parce qu'à ce rythme, l'école ne forme rien. En tout cas, pas les compétences qui prendront la relève de demain», avertit un enseignant du secondaire pour lequel l'évaluation «rigoureuse et objective» de la réforme scolaire est d'une importance capitale. Les parents d'élèves, eux, sont impatients de connaître les résultats de cette réforme et les décisions qui seront prises pour réajuster cette réforme qui a déjà fait «beaucoup de mal», selon une mère famille dont les deux enfants, collégiens, ont le plus grand mal à suivre leurs études : «Pour moi, c'est en grande partie la faute de la réforme de Benbouzid même si je sais qu'à cet âge-là, tout est compliqué.»