La FAF a accordé un nouveau sur sis à la LFP dont le président, Abdelkrim Medouar, refuse de démissionner. Une réunion s'était tenue jeudi dernier au siège de la fédération et avait regroupé le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, celui de la LFP, Abdelkrim Medouar et les membres du bureau de Ligue ayant gelé leurs activités au sein de cette même structure. La réunion a abouti au maintien de Medouar à la tête de la LFP, lui qui a tout fait pour rester à son poste, refusant l'idée de démissionner. Après avoir présenté ses excuses aux membres du bureau de Ligue, Medouar s'est engagé à «travailler en concertation» avec eux. La première décision de Medouar a été son engagement de désigner un secrétaire général de la LFP au courant de cette semaine. Il a également chargé un des membres du bureau de Ligue, Djamel Messaoudene, de procéder à la désignation des commissions de la LFP. Il est donc regrettable que ces membres aient accepté les décisions unilatérales de Medouar, dont l'élection à la tête de la Ligue remonte au mois d'août dernier. Il est aussi étonnant que la FAF ait permis cette situation, sachant que la LFP travaille sous la tutelle de la fédération. En somme, la responsabilité de la FAF est engagée dans ce qui se passe au niveau de la LFP, ce qui explique cette solution de compromis. Une éventuelle dissolution de la LFP aurait mis mal à l'aise la FAF et son président. Cela explique le sursis accordé par la fédération à la LFP. Toutefois, on peut considérer que le ressort est cassé entre Medouar et les membres de son bureau d'une part et d'autre part entre la LFP et les clubs, ce qui risque de se répercuter dans un avenir proche sur le championnat et le football algérien de manière générale. Les révélations fracassantes d'Akil Adrar Par ailleurs, hier un des membres du bureau de Ligue ayant gelé ses activités, en l'occurrence Akil Adrar, a fait des révélations fracassantes sur la gestion de la LFP par Medouar. Il a fait savoir qu'après la finale de la Super-coupe d'Algérie (1er novembre), les membres du bureau s'étaient réunis pendant cinq heures avec Medouar pour tenter de le convaincre de ne pas reporter le match USMA-JSK. «Medouar s'est entêté à le reporter sans donner la moindre raison. Il nous a dit qu'il tenait rancune à Mellal pour avoir fait des déclarations à son encontre dans la presse», a révélé Adrar. Il a indiqué avoir expliqué à Medouar que «la Kabylie est une région sensible et il fallait mesurer les décisions à prendre», mais, a-t-il poursuivi, «Medouar n'a rien voulu savoir». «Le lendemain, Medouar a pris la décision de reporter le match USMA-JSK et c'est à partir de là que nous avons décidé de geler nos activités au sein du bureau de Ligue», a encore révélé Adrar. Revenant sur le report de la 12e journée en raison du match MCA-JSS, Adrar a confirmé que Medouar ne voulait pas reporter le match bien que les joueurs du Mouloudia aient passé toute la journée du jeudi au tribunal de Bordj Bou Arreridj, suite aux incidents CABBA-MCA. Adrar s'est dit «surpris» quand il a appris la décision du report à 23h00 ! Adrar a aussi reproché à Medouar d'avoir rendu visite au MCA, après le report du match, alors qu'il aurait pu faire de même pour le CABBA. «Je lui ai dit qu'il fallait rendre visite aux deux clubs et pas uniquement au MCA», a lancé Adrar qui a ainsi dévoilé «les intentions et les errements de Medouar». En ce sens, Adrar a fait référence aux supporters du CS Constantine qui avaient scandé lors de la finale CSC-USMBA que «nous aussi, nous sommes des champions». En d'autres termes, Medouar ne devait pas rendre visite au MCA uniquement mais aussi au CSC qui est champion d'Algérie, a commenté Adrar ! Plus loin encore, il a confirmé que «la programmation des matches du championnat était établie en dehors de la LFP». Des révélations qui démolissent Medouar qui aura, somme toute, commis l'erreur de rester à la tête de la Ligue dans le mesure où il a perdu toute sa crédibilité.