L'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) a décidé d'organiser une série d'actions de protestation et une grève nationale de tous les corps confondus du secteur dont la date et la durée seront fixées lors de la réunion de l'intersyndicale du secteur de l'Eduction prévue le 07 janvier 2019. Cette décision a été prise hier à l'issue d'une réunion extraordinaire du conseil national du syndicat qui a débattu les pressions et les entraves à l'exercice syndical avant de décider et voter les actions à entreprendre prochainement. Sadek Dziri, président du bureau national de l'Unpef, a dénoncé lors de son intervention le recours à la répression des pratiques syndicales. Une politique de répression syndicale qui vise à étouffer la voix des syndicalistes du secteur. Il cite comme preuve les difficultés pour la préparation de cette réunion extraordinaire. En marquant ainsi leur étonnement quant au refus du ministère de l'Education de leur accorder une autorisation pour la tenue de cette réunion extraordinaire dans un établissement scolaire. Le responsable de la communication de l'Unpef, Abdelwahab Lamri Zegar, précise : «On devait organiser cette réunion à Blida, au lycée Benteftifa pour accueillir nos adhérents qui viennent des autres wilayas du pays, puisque ce lycée dispose d'un résidanat, mais Mme la ministre a refusé de nous donner l'autorisation, c'est une première». Et d'ajouter que «ce refus est une sorte de répression exercée sur les syndicats». Et c'est peut-être une réplique, selon certains, suite au retrait collectif des syndicats de l'éducation de la charte d'éthique et de déontologie signée avec le ministère de l'Education. Les syndicats de l'éducation veulent ainsi se révolter contre les entraves aux activités syndicales, ainsi que «l'acharnement» contre des syndicalistes. Ils ont ainsi exigé l'association des syndicalistes dans toutes les décisions concernant l'école, en précisant que toute forme d'échec enregistré dans le secteur incombe au ministère de l'Education, du moment que le département de Nouria Benghabrit fait toujours cavalier seul dans la prise de décision, notamment du point de vue pédagogique. En ce qui concerne les revendications socioprofessionnelles, l'Unpef, à l'instar de l'ensemble des syndicats du secteur, revendique l'amélioration du pouvoir d'achat, la révision du statut particulier du personnel de l'éducation, l'adoption d'un régime indemnitaire incitatif et la révision de la grille salariale en fonction de l'inflation.