Nouvelle affirmation, hier, quant à la tenue de la prochaine élection présidentielle d'avril prochain, après la fausse annonce de la semaine dernière du FLN. Hier mardi, au cours d'une conférence de presse en prélude au congrès du parti, le président de TAJ Amar Ghoul a affirmé que cette élection présidentielle « se tiendra, comme prévu, au mois d'avril prochain. » « Les choses sont simples », a-t-il dit, expliquant que selon la loi, le corps électoral pourra être convoqué, dans le cas de la tenue de cette élection soit le 11 janvier, soit le 18 ou le 25 janvier. Amar Ghoul a démenti, lors de cette intervention avoir appelé à « un report de cette échéance électorale. » Après avoir lancé l'idée d'un possible report de l'élection présidentielle d'avril prochain, le président de TAJ, un des quatre partis de la majorité, a souligné que « le report de cette présidentielle n'est plus à l'ordre du jour et qu'elle se tiendra à la date prévue. » « TAJ renouvelle son appel au président de la République Abdelaziz Bouteflika pour poursuivre sa mission à la tête de l'Etat », a indiqué Amar Ghoul selon lequel « TAJ va saluer, soutenir, et renforcer toute décision que prendra le Président Bouteflika. » Sur sa proposition de la tenue d'une conférence nationale du consensus, en prélude à l'élection présidentielle, il a affirmé d'autre part, qu'elle est « toujours d'actualité». «Nous y tenons », a-t-il dit, avant de préciser qu'elle (la conférence) n'est pas liée à des échéances » dont celle relative à la présidentielle. Amar Ghoul a dit qu'il a proposé la tenue de cette conférence nationale de consensus pour « faire face aux défis qui menacent l'Algérie sur les plans économique et sécuritaire ». La proposition du président de TAJ a été précédée par une autre, celle de son rival du MSP Abderezak Makri, qui, lui, a tout simplement proposé un report de cette élection, mais sous certaines conditions. « Le report devrait être accepté et approuvé par l'ensemble des institutions de l'Etat, après discussion entre les différentes parties, au sein du pouvoir et dans l'opposition ». Il faut donc « parvenir à un consensus national sur la question du report entre le pouvoir et l'opposition dans le cadre d'un effort sérieux de dialogue supervisé par les institutions officielles ( ) ». Mais, les déclarations de Amar Ghoul, qui a maintenu sa proposition d'une conférence nationale du consensus, avant la tenue effective de l'élection présidentielle d'avril 2019, ont fait voler en éclats la proposition du MSP, qui a particulièrement irrité les leaders de l'opposition, dont le président de Talaie El Hourriet, Ali Benflis. Le président de TAJ, en annonçant que la présidentielle de 2019 n'est pas compromise au profit d'un plan «B», et qu'il attend la décision que prendra le Président Bouteflika, semble sûr de ses propos. D'autant qu'il a soutenu le dernier communiqué du ministère de la Défense nationale appelant les officiers en retraite à rester en dehors de tout activisme politique qui nuirait à la réputation de l'Armée. Il a souligné à ce propos que « le dernier communiqué de l'ANP a mis les points sur les «i». L'intervention du président de TAJ sur la présidentielle intervient moins de 48 heures après les déclarations du coordinateur du FLN, Mouad Bouchareb, qui a déclaré dimanche, après les résultats des sénatoriales, qu'il est disposé « à travailler avec toutes les parties pour l'intérêt du pays. » « Le FLN tendra toujours la main à tous les partis politiques sans exception, pour travailler de concert pour le seul intérêt de l'Algérie. Je réaffirme que nous travaillerons avec tout le monde, chaque fois que l'intérêt du pays est en jeu. La conjoncture impose à tous de s'unir autour de l'intérêt du pays qui est au-dessus de toutes considérations », a-t-il précisé. Mais, il y a la condition, selon lui, à l'action commune avec les autres partis politiques, qui est de soutenir le programme du Président Bouteflika, qu'il est prêt à mener à terme si le président le désire », c'est-à-dire dans le cas d'une nouvelle candidature de ce dernier à la prochaine présidentielle. Mouad Bouchareb a poursuivi, que « la prochaine étape, c'est la présidentielle, nous n'avons pas autre chose. Vous connaissez bien le Président Bouteflika. Il décidera quand il le voudra », avant de souligner que « nous ne faisons pas dans la surenchère et vous connaissez la position du FLN vis-à-vis du président du parti : il n'y a aucune voix au-dessus de celle du président de la République. Il se peut que certains demandent au président de se porter candidat ou que d'autres aient des ambitions différentes, mais le FLN est et restera avec le Président Bouteflika. » Le n°1 du FLN a, par ailleurs, laissé entendre que le corps électoral sera convoqué dans 25 jours au plus tard. « Une fois que le président convoque le corps électoral, les choses vont se clarifier », explique-t-il encore, avant de rappeler que le « FLN n'envisage pas une autre candidature que celle du Président Bouteflika. » Le chef du RND Ahmed Ouyahia avait, également, affirmé, samedi devant ses militants, que la présidentielle se tiendra, avant de souligner que le parti attend la décision du Président Bouteflika par rapport à cette échéance. Par contre, le président du MSP Abderazak Makri a estimé dimanche que « l'ère du Bouteflikisme est terminée. Quelles qu'en soient les options, elle vit ses derniers temps ». Les déclarations de Makri interviennent après la publication des résultats des sénatoriales, le MSP, avec 17 candidats, n'a obtenu aucun siège.