Au cours des journées ayant précédé le match USMBA-JSK, les deux présidents Mellal et El-Hanani s'étaient livrés à un duel verbal généreusement orchestré par les médias spécialisés. On avait craint que ces échanges se répercutent sur la rencontre mais, heureusement, il n'en fut rien, excepté les insultes du public à l'encontre du président de la JSK. C'est déjà un constat rassurant par les temps qui courent où la violence sous toutes ses formes n'est jamais très loin. Le président El-Henani a-t-il surestimé le niveau de son équipe ? On aurait tendance à croire cette hypothèse, lui qui avait «prédit» la défaite à son adversaire du jour. Or, la réalité du terrain a démontré qu'il se trompait, la JSK ayant gagné ce match que tout un chacun pensait qu'il serait plus équilibré et plus indécis. Et le déroulement de la première période, avant le but de Hamroune, a accordé un sursis aux prévisions du club de la Mekerra. Il faudrait croire que cette réalisation a changé les données, instaurant la confiance du côté kabyle, tandis que le doute envahissait les esprits des joueurs locaux. Certes, Hamroune a bien exécuté le coup franc, mais nous persistons à croire que le gardien Ghoul pouvait anticiper et éviter cette réalisation qui a fait des dégâts dans le camp belabbessien. Certes, les joueurs de l'USMBA pourraient invoquer le manque de réussite suite aux offensives déclenchées sur le flanc gauche qui ont donné des sueurs froides aux défenseurs de la JSK. On pense à cette balle de Tabti renvoyée par la transversale alors que le keeper Salhi semblait bel et bien battu. A propos de ce gardien, disons que son rôle est de plus en plus important au sein de son équipe. Il est vrai qu'avec un excellent gardien, une formation a plus de chances de bien voyager. C'était déjà le cas à Béchar où les gars de la JS Saoura n'ont pu le battre. En seconde période, l'USMBA était bien tenté de rétablir l'équilibre en pressant son adversaire. Chez les protégés du coach Zonba, la bonne volonté était évidente, mais la précision a fait défaut, tant dans les mouvements offensifs que dans la finition. Deux occasions nettes ont été gâchées devant les bois de Salhi. Lorsque Belgherbi a inscrit le second but, on a senti que le sort du match était scellé. Alors, si auparavant, du temps de Youcef Bouzidi, les joueurs pouvaient invoquer leurs dus impayés, comment expliquer leur faible prestation alors que leur situation financière est réglée ? Il faudrait croire que l'inconstance est devenue la marque de fabrique de ces joueurs, certes perturbés par leurs problèmes ainsi que par l'instabilité de la barre technique, mais on doit signaler tout de même leurs lacunes techniques et tactiques, qui sont apparues au grand jour, à la grande déception des fidèles supporters de l'équipe. Par ailleurs, les attaquants locaux sont tombés dans le piège du hors-jeu tendu par les défenseurs visiteurs. A vu de la rareté des occasions, il s'agit-là d'un défaut à corriger dans les meilleurs délais. Il n'est pas question ici d'incriminer les responsables de la barre technique qui, eux aussi, aimeraient certainement voir leur équipe remporter ses matches, surtout en cette période très difficile où les écarts par rapport aux autres équipes risquent de se creuser. D'ailleurs, il faut souligner l'objectivité du coach Zouba Djillali, qui a sollicité l'engagement d'urgence d'un entraineur en chef capable de maitriser une situation de plus en plus délicate. Et, comme souvent en pareil cas, l'heure est à la mobilisation de toutes les parties concernées du club. Sidi Bel-Abbès a toujours été une ville de football et l'USMBA est son digne représentant qui doit conserver sa place parmi l'élite. Pour concrétiser cet objectif, il va falloir se retrousser les manches sérieusement. A tous les niveaux.