Les présidents de seize associations de quartier, accompagnés d'un certain nombre d'habitants de Souika, la Casbah, Sidi Djeliss, Rahbet Essouf, Errasif, etc., se sont rassemblés, hier, devant le siège de la daïra pour demander des explications, sur la date exacte du transfert de ce qui reste des familles à reloger, d'une part, et sur la liste nominative de ces dernières. « S'agit-il d'une nouvelle liste ou d'un reliquat de l'ancienne liste ? », se demandent-ils. Et le président de l'Association Ichraq El Moustaqbel', Fouad, de considérer qu'il y a comme un « flou » dans les déclarations du chef de la daïra. Expliquant que dans la conférence de presse qu'il a tenue, dernièrement, au siège de l'APC de Constantine, il a parlé de 552 familles restantes des différentes opérations de transfert, des habitants de la vieille ville, et qu'avec cette prochaine opération, le dossier de la vieille ville sera clos. Mais d'un autre côté et à la Radio régionale, il a utilisé les mots « nouvelle liste » de bénéficiaires de la vieille ville. « Alors nous voulons savoir, exactement, ce qu'il en est. Il en est de même, poursuit-il, de la date des déménagements à propos desquels on a parlé, auparavant, du mois de juin et maintenant du mois de mars. Alors que nous sommes là depuis 9h, à la réception, on nous dit que le chef de la daïra ne peut pas nous recevoir, aujourd'hui, mais nous donne rendez-vous pour demain jeudi à 15h». Et d'ajouter qu'il y a comme une effervescence dans la rue. Le dernier effondrement d'un pan de mur de la rue Chikarli Madjdoub', déjà assez étroite et dont les éboulements en ont obstrué le passage, a fait monter encore la tension parmi les habitants ; chacun craint que la prochaine fois ce sera le tour de sa maison. « C'est pourquoi nous insistons pour avoir une audience, aujourd'hui, pour avoir des éclaircissements sur les cas de citoyens qui ont déposé des recours et savoir s'ils sont compris dans la liste des 552 familles à évacuer ou non. Pour les cas des habitants qui se sont inscrits sur une liste à part, auprès des associations, après le recensement et ont été ajoutés à celle des bénéficiaires désignés par les retardataires, qu'en est-il exactement ? Y figurent-ils aussi ou pas ? Ainsi que d'autres questions demeurées pendantes ». Contactés de nouveau, en fin de matinée, on apprendra que le chef de la daüra a, finalement, accepté de les rencontrer dans l'après-midi.