L'Institut régional de recherche sur le cancer, en cours de réalisation au quartier USTO, sera inauguré en 2020. Pour booster les travaux, le projet a bénéficié d'une rallonge financière d'un milliard de dinars, selon la direction de la santé de la population et de la reforme hospitalière. Cette infrastructure en cours de construction a atteint un taux d'avancement de 60 %. Elle comprendra 120 lits spécialisés. Une fois réceptionné, l'institut contribuera à la lutte contre les pathologies cancéreuses et permettra aussi de diminuer la charge sur l'actuel centre anticancéreux «Emir Abdelkader» de Misserghine qui prend en charge les malades de plusieurs wilayas dans l'ouest du pays. Au total, une enveloppe financière de l'ordre de 5 milliards de DA a été consacrée à la réalisation de cette infrastructure à proximité de l'EHU «1er Novembre 1954» à haï USTO à l'Est d'Oran. A Oran, le cancer fait des ravages, où des centaines de nouveaux cas sont enregistrés chaque année. Pas moins de 2.600 nouveaux cas de cancer toutes localisations confondues, ont été recensés par les services de la direction de la santé durant l'année passée, dont sept types de cancer très dangereux, à savoir le cancer du sein et du col de l'utérus chez la femme, le cancer des poumons et de la prostate chez l'homme, le cancer de l'appareil digestif, du colon et du rectum chez les deux sexes. De par son incidence, le cancer du sein reste le cancer le plus fréquent chez la femme avec 780 nouveaux cas en 2018 à Oran. Le cancer du sein et du col de l'utérus chez la femme, le cancer des poumons et de la prostate chez l'homme, le cancer de l'appareil digestif, du colon et du rectum chez les deux sexes, figurent parmi les localisations les plus répandues. Notons que les dépistages ont une très grande importance dans la prévention de certains cancers. Ils permettent un diagnostic plus précoce de la tumeur et par conséquent, la mortalité, les douleurs, et les traitements parfois lourds, tels que les chimiothérapies, peuvent parfois ainsi être évités ou réduits. Le plus souvent, ce n'est pas la douleur qui permet de déceler un cancer : une tumeur n'est en elle-même pas douloureuse. Les principaux facteurs d'augmentation de la charge cancéreuse en comprennent l'exposition accrue aux facteurs de risque connus tels que le tabagisme, la sédentarité, la mauvaise alimentation, l'usage nocif de l'alcool et la pollution environnementale. Les mutations épidémiologiques et démographiques en cours font partie des autres facteurs qui contribuent à l'alourdissement du fardeau du cancer.