Une dizaine d'unités industrielles polluantes, réparties à travers les zones industrielles de la wilaya, ont fait l'objet d'une fermeture, sur décision du wali, a-t-on appris de sources proches de la wilaya d'Oran. Ces unités polluantes ont été fermées pour non-respect des clauses du cahier des charges, notamment le rejet des eaux non traitées, dans la nature. Selon les mêmes sources, la décision de recourir à la fermeture de ces unités fait suite aux opérations de contrôle effectuées par la Commission de wilaya chargée du contrôle des unités industrielles. Dans le même contexte, nos interlocuteurs indiquent que, la Cellule de veille et de contrôle de la wilaya d'Oran entame, depuis plusieurs semaines, des sorties d'inspection dans les zones industrielles et d'activités, aux ports d'Arzew et d'Oran ainsi que dans les différentes structures sanitaires de la wilaya. Selon nos sources proches, la commission s'attèle à effectuer un constat sur la mise en application des instructions relatives au traitement des déchets solides et liquides, notamment les unités qui rejettent leurs rejets directement en mer ou dans les zones humides. D'autres sorties sont programmées vers les infrastructures sanitaires pour le contrôle du traitement des déchets hospitaliers. Les sorties de la Commission, programmés tout au long de l'année, seront une occasion de plus pour contraindre les unités industrielles polluantes à se soumettre au respect de la réglementation écologique, indiquent nos sources qui signalent qu'une loi exige aux opérateurs l'installation de stations de prétraitement avant toute exploitation de leurs activités, faute de quoi ils seront verbalisés. Il y a quelques mois, le wali d'Oran M. Cherifi Mouloud avait annoncé la mise en place d'une Commission de wilaya, pour le contrôle des unités industrielles polluantes, dans les zones industrielles et d'activité. Des mises en demeure seront adressées aux investisseurs contrevenants et un délai leur sera accordé pour prendre les mesures qui s'imposent et rectifier le tir. La Commission a toutes les aptitudes pour prononcer la fermeture des unités polluantes. Lors de sa dernière visite des zones industrielles et d'activités, le wali d'Oran avait exigé des services concernés, un état des lieux et une feuille de route pour la prise en charge des problèmes de ces zones, notamment, celles d'Es Senia et Hassi Ameur. La visite du chef de l'Exécutif avait permis de relever tous les problèmes dans lesquelles se débattent ces zones notamment, la détérioration des réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales, l'éclairage public et le réseau routier. L'autre grand problème soulevé, lors de cette visite, concerne l'absence de station d'épuration dans les entreprises polluantes. A Hassi Ameur, les responsables de la gestion de cette zone industrielle ont préconisé la réhabilitation des réseaux de voirie, d'assainissement et d'éclairage public et la réalisation d'une station de relevage, ainsi que des stations de traitement des eaux dans les entreprises polluantes. A noter qu'un réseau d'assainissement de 10.010 m existe dans cette zone, mais qui n'est pas fonctionnel, car se trouvant dans un état de dégradation totale et que la station de relevage des eaux usées est également à l'arrêt. D'autre part et selon les mêmes sources le projet de délocalisation des activités nuisibles, situées à l'intérieur du tissu urbain, a été relancé par les services de la wilaya d'Oran. Selon nos interlocuteurs, plusieurs unités nuisibles, recensées en 2009, par une commission mixte installée, à l'époque, par la wilaya, sont concernées par la délocalisation. Ces unités seront transférées vers d'autres sites situés, dans la périphérie de la ville, et dans des communes limitrophes, dans le cadre des études des plans d'occupation du sol (POS) et conformément à la nomenclature des établissements classés.