Les «Forces pour l'alternative démocratique», qui regroupent des formations de la mouvance démocratique (FFS, RCD, PT, MDS, UFC de Mme Assoul, PST, LADDH (aile Benissad), des syndicats autonomes, des associations de femmes et de jeunes, des représentants de la société civile et des universitaires), n'entendent pas demeurer en reste de cette nouvelle dynamique et annoncent une nouvelle initiative qui sera rendue publique dimanche prochain. Réuni jeudi au siège du PT, ce regroupement politique a expliqué dans un communiqué que «cette initiative sera à la hauteur des attentes du mouvement populaire». Les Forces pour l'alternative démocratique exigent «la fin des atteintes aux libertés, la libération de Mme Louisa Hanoune, Lakhdar Bouregaâ, ainsi que tous les détenus d'opinion», sans oublier de réclamer aussi «la libération des champs politique et médiatique». Tout en dénonçant la politique du fait accompli, ainsi que la logique du pouvoir de vouloir organiser, coûte que coûte, une élection présidentielle, ce rassemblement des forces démocratiques estime que la présidentielle, «telle qu'elle figure dans l'agenda politique du pouvoir, n'est qu'une tentative pour donner un souffle à ce dernier», alors que le mouvement populaire «réclame son départ». Ce mouvement est partisan d'une approche plus globale de la crise politique, prônant une transition politique et un changement de la Constitution avant l'élection présidentielle. Ils ont mis en avant la signature d'un «pacte national» pour une véritable transition démocratique, car, ont-ils tenu à ajouter, le dialogue auquel a appelé le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, «en l'état actuel des choses ne fera que perpétuer le système en place». Ce mouvement démocrate a aussi appelé à l'indépendance de la justice, à la séparation et l'équilibre des pouvoirs, à la non-utilisation de la religion, du patrimoine et des symboles de la nation à des fins politiques, à l'égalité en droits entre les hommes et les femmes, à la non-utilisation de la violence pour la conquête et l'exercice du pouvoir, au droit d'association et au droit d'organisation syndicale soumis au seul régime déclaratif, au droit de réunion, à l'organisation de manifestations, à la garantie par l'Etat des droits sociaux et économiques fondamentaux des citoyens, à la consécration des libertés individuelles et collectives et syndicales et le droit de grève, à la souveraineté populaire sur les richesses naturelles de la nation, la consécration du rôle de l'Etat dans la conduite du développement national, à la lutte contre les inégalités socioéconomiques et la pauvreté et enfin au respect de tous les pluralismes.