L'ancien ministre de l'Industrie et des Mines a de nouveau été mis en détention provisoire, dimanche dernier, par le conseiller instructeur près la Cour suprême après son audition dans le cadre de l'affaire Mazouz. Il avait été placé sous mandat de dépôt, le 14 juillet dernier, dans le cadre d'autres affaires liées à la corruption. Le communiqué de ladite juridiction indique que Youcef Yousfi est poursuivi pour «octroi d'indus avantages à autrui lors de passation d'un marché en violation des dispositions législatives et règlementaires, abus de pouvoir délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêts, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de manière volontaire, utilisation illicite en sa faveur ou en faveur d'une tierce partie de biens publics et blanchiment d'argent». Dans la même affaire, les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été également placés en détention provisoire par le conseiller instructeur près la Cour suprême. Il sont poursuivis pour «octroi d'indus avantages à autrui lors de passation d'un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de pouvoir délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêts, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de manière volontaire, utilisation illicite en sa faveur ou en faveur d'une tierce partie de biens publics et blanchiment d'argent». Début juillet, la justice a traité ce dossier qui a vu Fares Sellal, le fils de l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, placé en détention préventive par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed, Alger. Les deux ex-Premiers ministres ont été entendus au même titre qu'Ahmed Mazouz, PDG du Groupe éponyme qui, lui-même, a été placé sous mandat de dépôt par la même juridiction. Pour rappel, Ouyahia et Sellal ont comparu devant le procureur près le tribunal de Sidi M'hamed dans le cadre de l'affaire du Groupe Mazouz. Ahmed Mazouz, PDG du Groupe éponyme, comparaissait lui aussi devant la même juridiction en compagnie des ex-ministres, Abdelghani Zaalane et Youcef Yousfi, également entendus dans cette même affaire. Selon une source judiciaire, rapportée par un site électronique d'information, le patron du Groupe est soupçonné, lui et des membres de sa famille, de corruption et d'avoir bénéficié d'indus avantages dans le cadre d'activités liées au montage automobile. L'enquête cible l'une des filiales du Groupe Mazouz spécialisée dans le matériel et outillage agricole. Quatre ministres de l'Industrie dans les gouvernements Ouyahia et Sellal, dont trois déjà écroués, sont poursuivis dans le cadre des enquêtes sur la filière de montage automobile. Il s'agit d'Abdeslam Bouchouareb, qui n'a pas répondu aux convocations de la justice et de Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement qui, lui, a été placé sous mandat de dépôt dans le cadre d'affaires liées à la corruption et à l'octroi d'avantages indus à l'homme d'affaires Ali Haddad. Yousfi était le suivant puis Mahdjoub Bedda, incarcéré le 17 juillet dernier dans le cadre de l'affaire du patron du groupe Global Motors Industrie (GMI).