Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Salah Eddine Dahmoune, a évoqué les complots ourdis contre le corps de la Sûreté nationale sans pour autant les préciser, tout en saluant «les efforts colossaux consentis par les agents de la sûreté» et le «haut sens de professionnalisme» dont ils ont fait montre «notamment ces quelques derniers mois». A ce sujet, il a tenu à souligner «le professionnalisme de ce corps» à travers «une application de la formation théorique reçue», précisant que «le premier objectif des services de sûreté consiste en la préservation de la sécurité du citoyen et de ses biens», espérant être «au diapason des corps de sécurité des pays développés dans tous les domaines». En juillet dernier, il avait affirmé, depuis Blida, que les services de sécurité ont fait éviter les pires dangers ayant menacé les marches pacifiques des vendredis du fait que les manifestations avaient été la cible d'ennemis qui avaient tout fait pour casser la marche. Dans le même contexte, il soutiendra qu'il fera des révélations dans un proche avenir. «C'est à la faveur de colossaux efforts et d'une détermination sans faille de nos services de sécurité, qui ont été à la parade de toute menace de déstabilisation, que les Hirak ont réussi dans leur mouvement pacifique», précise-t-il. «Si nous nous sommes tus sur ces révélations, c'est pour que nous ne soyons pas accusés de faire dans l'affolement des citoyens d'où notre décision de le faire savoir au moment opportun», ajoute-t-il. Dahmoune a annoncé, sur sa page Facebook, que son département travaillait en coordination avec la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) afin d'«insuffler une nouvelle dynamique au corps de la police et lui confier de nouvelles missions dans divers domaines». A ce propos, il cite notamment la formation. Le ministre a rappelé, dans ce sens, la convention signée récemment avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, permettant «à la police de proximité de prendre en charge le volet lié à la santé des citoyens», soulignant qu'il sera procédé «à la formation des cadres devant être en contact direct avec les citoyens dans ce volet précis». Concernant le volet de la protection de l'environnement, le ministre de l'Intérieur a annoncé la création de «la spécialité protection de l'environnement relevant directement de la police judiciaire», alors qu'un service de la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement existe actuellement. A ce sujet, il a expliqué que «le Gouvernement a pris récemment une série de décisions relatives à la protection de l'environnement, lesquelles doivent être accompagnées d'actions anticipatives et préventives menées par les autorités publiques, en premier lieu la police, en vue de dissuader toute personne qui tenterait de porter atteinte à l'environnement ou à la santé du citoyen».