Les riverains de la rue Belabed, juste derrière le siège de la radio régionale, dans le quartier de Bab El Kantara, se plaignent d'une fuite des eaux usées qui perdure depuis des mois, emplissant les lieux de mauvaises odeurs insupportables. Ainsi, selon des chefs de familles concernés, «il s'agit d'une situation des plus pénibles qui dure depuis plusieurs mois sans que la Seaco ait pu trouver une solution au problème, malgré le fait que ses agents sont intervenus plusieurs fois». «En vérité les habitants n'ont pas laissé traîner les choses». «Nous avons entrepris plusieurs démarches auprès de la société de l'eau et de l'assainissement, qui a pris en charge le problème en envoyant des équipes de techniciens sur place, mais sans succès», affirment-ils. «Nous avons bien essayé de nous adapter à cette nouvelle situation en fermant les fenêtres de jour comme de nuit. Décision qui n'a pas été facile à prendre en raison de la canicule de ces derniers mois, surtout en juillet et août», font observer certains habitants. Maintenant, poursuivent-ils, «en plus des odeurs fétides qui infestent les lieux nous craignons pour notre santé et surtout pour nos enfants qu'on ne peut plus retenir à la maison, rentrée scolaire oblige. Le risque est grand qu'ils y jouent et qu'ils attrapent quelques méchantes maladies». Le chef du service concerné au sein de la Seaco, Moncef Haouès, a fait savoir que «nous sommes intervenus plus d'une fois pour traiter ce véritable point noir, dont la nature du terrain et l'état de la conduite d'assainissement des eaux, ne nous ont pas permis de régler le problème. La conduite, explique-t-il, passe à une profondeur de six mètres sous un ancien mur en pierre. «Nous avons rencontré d'énormes difficultés pour y accéder même en utilisant nos engins, alors nous avons décidé de transférer ailleurs le réseau en entier. Malheureusement, cela a provoqué des éboulements». Dans ces conditions, la direction de l'hydraulique a été appelée à la rescousse pour trouver une solution définitive, «moyennant, note-t-il, l'utilisation d'un matériel spécial que ladite direction possède, qui en plus a affecté 40 milliards de centimes pour traiter tous les points noirs du genre dans la wilaya, y compris celui de Bab El Kantara». Notre interlocuteur fera savoir dans ce cadre que le lancement des travaux concernant ce point est prévu pour très bientôt, selon les services de l'hydraulique.