Le Bureau politique de Talaie El Hourriyet, réuni hier sous la présidence de Ali Benflis, «a réaffirmé la conviction du parti que l'élection présidentielle est la voie de sortie de crise la plus réaliste, la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays aux plans politique, sécuritaire, économique et social». Ajoutant que cette élection doit réunir des « conditions politiques, institutionnelles et légales » pour créer un « environnement favorable » à la « tenue du scrutin » permettant, « pour la première fois, au peuple algérien d'exercer son droit de choisir librement le président de la République avec l'assurance que sa volonté ne sera pas dévoyée ». A propos des « organiques sur la création de l'Autorité nationale électorale indépendante et l'amendement du régime électoral adoptés par les deux chambres du Parlement », le parti de Ali Benflis relève que « l'Autorité est maîtresse de l'ensemble du processus électoral dans sa préparation et son organisation, comme dans son contrôle ». Mais, ajoute le communiqué, « le caractère permanent de l'Autorité » (pas uniquement pour le prochain scrutin présidentiel, ndlr) doit relever « des réformes constitutionnelles et institutionnelles que le prochain président de la République engagera nécessairement ». Aussi, le communiqué regrette « l'attribution au Conseil constitutionnel d'une compétence en matière de recours contre les décisions de l'Autorité concernant les candidatures et le maintien de la compétence en matière d'annonce des résultats définitifs de l'élection présidentielle ». Concernant le régime électoral, Talaie El Hourriyet estime que celui adopté « a globalement atteint les buts qui lui étaient assignés », à savoir « la mise à l'écart du gouvernement et, en particulier, du ministère de l'Intérieur, l'exclusion de l'appareil administratif, à travers les walis, (...) et la dépossession des élus locaux de toutes leurs attributions en matière électorale ». Le gouvernement Bedoui doit partir Globalement, le parti constate que « les conditions institutionnelles et légales pour la tenue d'un scrutin présidentiel transparent, régulier et impartial sont globalement réalisées », mais insiste sur la mise en place de « conditions politiques » et « d'un environnement apaisé ». A propos de « conditions politiques », le parti de Benflis insiste sur « le départ de l'exécutif actuel, rejeté par le peuple, et son remplacement par un gouvernement de compétences nationales crédibles et respectées », mais également sur « la mise en œuvre de l'ensemble des autres mesures mises en exergue dans le rapport final du panel », en particulier celles portant sur les « droits et libertés », afin de « créer l'environnement propice à une participation électorale importante donnant au Président élu la légitimité suffisante pour engager les réformes politiques économiques et sociales indispensables ». «Le Bureau politique considère, à cet égard, que le respect des libertés collectives et individuelles, notamment la liberté de réunion, d'expression et de rassemblements pacifiques est de nature à contribuer à la création d'un tel environnement ».