L'Instance nationale de dialogue et de médiation (INDM) présidée par Karim Younès poursuit ses rencontres avec les différents partis. Jeudi, c'était au tour de Jil Djadid. Le président de ce parti, Sofiane Djilali, espère voir «l'ensemble des acteurs de la scène politique parvenir à un consensus, à même d'éviter les tensions et les risques qui pourraient avoir des conséquences graves pour l'avenir du pays». «Le pouvoir doit reconnaître clairement qu'il est temps de remettre le flambeau, et le peuple doit être en mesure de l'accompagner dans cette transition historique», selon ce parti. «Il est nécessaire pour un dialogue sérieux, porteur de solutions, que les efforts de tous tendent vers une convergence des vues au sujet des solutions globales», ajoutant que les concessions à faire doivent viser uniquement la consolidation des principes de l'Etat de droit et de démocratie. Pour le parti de Sofiane Djilali «il ne pourrait être partie prenante à ce dialogue sans la réunion de certaines conditions, notamment la libération des personnes arrêtées, l'ouverture des médias et la départ du gouvernement actuel». Et de souligner que le pouvoir doit assurer les conditions d'un dialogue serein et efficace et qu'il lui revient de faire le premier pas afin de rétablir la confiance et satisfaire ces conditions préalables. Le dialogue «doit aboutir à une solution acceptable pour tous et prendre en considération les craintes légitimes de l'opposition quant à une refonte globale du système politique, outre l'amendement des lois relatives aux élections et à la création d'une autorité indépendante chargée de l'organisation de l'élection présidentielle». Enfin Jil Djadid a réitéré son appel à «l'organisation d'une élection présidentielle, suivie d'un processus constituant devant ouvrir la voie à un référendum populaire sur la Constitution». Pour rappel, mercredi, le panel a rencontré Ali Benflis, président du parti Talaie El Hourriyet. Benflis avait réitéré «l'attachement du parti au dialogue national comme instrument privilégié de règlement de la crise de régime actuelle tout comme il a assuré la délégation du panel de sa pleine disposition à contribuer à toute initiative ayant pour but d'offrir au pays une voie de sortie de crise rapide et définitive». Le parti a soutenu que le dialogue national doit viser «la reprise, dans des conditions irréprochables, du processus électoral présidentiel appelé à être le point de départ de la relégitimation de l'ensemble des institutions républicaines et de l'ouverture de la transition globale, politique, économique et sociale dont le pays a un besoin vital». «L'élection présidentielle est la voie la plus réaliste, la moins longue, la moins risquée et la moins coûteuse pour le pays aux plans politique, sécuritaire, économique et social, à la condition que soient réunies les conditions politiques, institutionnelles et légales et un environnement favorable, pour la tenue d'un scrutin permettant, pour la première fois, au peuple algérien, d'exercer librement le choix de son président de la République sans que sa volonté ne soit dévoyée», avait estimé le parti de Benflis qui a appelé à la création d'un environnement apaisé à travers des mesures de confiance et d'apaisement, le départ du gouvernement en place, la création d'une autorité électorale indépendante ad hoc et la révision de la législation électorale actuelle.