La protection des zones à risque important d'inondation des 53 communes de la wilaya a fait l'objet d'une réunion des membres de l'exécutif, des chefs de daïra et directeurs de la protection civile et de l'Office national d'assainissement (ONA) de Tlemcen. Plusieurs aspects organisationnels, techniques et préventifs ayant trait à ce phénomène naturel prévisible sur les personnes et les biens ont été débattus, en fin de semaine écoulée, afin de parer à d'éventuels risques d'intempéries auxquels peuvent être exposés des habitants et éviter les inondations catastrophiques similaires à celles qui ont causé récemment d'énormes dégâts à Skikda, Jijel, Illizi, Djanet, Béchar, Sétif, Tiaret, Tissemsilt, Biskra, Batna, El Tarf, M'sila, Médéa, Bouira, Tébessa, Laghouat et Alger. A ce titre, le wali, Benyaiche Ali, a donné des orientations sur les mesures collectives devant être prises pour réduire la vulnérabilité aux inondations en cas de pluies diluviennes notamment en ce qui concerne les opérations de curage des regards et des avaloirs, l'entretien des cours d'eau, l'amélioration des collectes des eaux pluviales, la préservation des habitations des crues, la prévention du risque en évitant que de nouvelles personnes et constructions ne s'implantent dans les secteurs les plus exposés aux inondations des zones urbaines ou rurales, la coordination des actions de secours avec la protection civile, l'information préventive du citoyen, des écoliers et des professionnels sur tous les risques de leurs communes. Il y a lieu de souligner dans ce contexte que de nombreuses zones exposées des villes et villages ont été urbanisées à outrance et ce, au détriment de la sécurité des populations et des champs d'expansion des crues. En effet, malgré les plans directeurs d'urbanisme (PDAU) et plans d'occupation des sols conçus pour l'extension harmonieuse de ces agglomérations, la maîtrise de l'urbanisation ne s'est pas parfaitement exprimée dans ces villes où des centaines de familles ont construit anarchiquement leurs bâtisses dans les berges et lits d'anciens oueds, ce qui a grandement aggravé les risques d'inondations en amont ou en aval et entravé le libre écoulement des eaux et des crues dont les conséquences dommageables des inondations sont considérables. Selon le directeur des ressources en eau, Hadj Abdelkader Meksi, les points noirs et lits d'oueds dangereux de la wilaya sont surtout situés à Remchi (Sidi Bounoir), Sebdou (oued Tafna), Tlemcen (Mechekena), Mansourah (Makhoukh), Bensekrane, Ouled Mimoun, Maghnia, et la localité de Magoura (Sidi Djilali) qui par sa position géographique est exposée à de terribles inondations du fait du nombre important d'oueds présents et des bassins versants qui pullulent dans cette vaste région frontalière de la wilaya. «Nous allons présenter dans les prochains jours un programme d'actions de prévention des inondations, qui découle d'une vision partagée et d'une stratégie locale. Déjà les services de l'ONA ont lancé plusieurs opérations de curage et de nettoyage des réseaux d'assainissement à travers les villes de Tlemcen, Mansourah et Chetouane. En outre, un montant de 5 milliards a été dégagé par la wilaya pour permettre aux communes de Sebdou, Ouled Mimoun, Remchi, Maghnia, Tlemcen et Marsa Ben M'hidi de se doter de motopompes pour asperger des eaux en cas d'inondations», a notamment souligné le directeur des ressources en eau de Tlemcen.