Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), lors de sa dernière réunion statutaire mensuelle d'avant-hier à Ouargla, a installé la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) des clubs professionnels qui est composée désormais de cinq (05) membres. Il s'agit des Kouadri Belkacem (financier et auditeur, ancien cadre du ministère des Finances), Hmaïdi Abdelhakim (ancien cadre financier), Abdouche Réda (ancien joueur international, ex-secrétaire général de la FAF, président de la commission des licences CAF entre autres), Guerza Rafik (expert-comptable et commissaire aux comptes) et Boussafer Mourad (juriste et secrétaire général de la LFP). Les membres désignés à cette structure seront installés durant cette fin de cette semaine, selon notre source. A cet effet, la première mission de la DNCG consiste à sensibiliser les clubs des objectifs assignés par cette structure et expliquer les modalités de création de clubs professionnels qui sont une émanation du Club sportif amateur (CSA), en tenant compte des avoirs et du patrimoine immatériel du club. Pour rappel, la DNCG sera chargée d'accompagner les clubs et de s'assurer qu'ils remplissent toutes les conditions nécessaires pour faire partie du championnat professionnel, et minimiser par conséquent leurs difficultés de gestion par un équilibre financier. Mais, beaucoup de questions s'imposent. Les clubs parviendront-ils à suivre les démarches de cette structure ? Encore plus, avons-nous la culture et les réflexes pour le faire ? Comment faire avec l'absence des bilans des clubs, sans parler de l'inexistence des registres de commerce ? Comment peut-on y parvenir, avec des clubs qui n'ont jamais respecté les règles élémentaires de la mise en place du professionnalisme en Algérie ? Comment peut-on appliquer ces textes au sein des clubs prétendus professionnels qui survivent avec des subventions étatiques, alors que c'est interdit par la loi ? Ce sera très difficile dans la mesure où c'est tout un arsenal de mécanismes à déterminer, ne serait-ce que pour inculquer la mentalité et le sens de la gestion des responsables de nos clubs en conformité avec les objectifs de la DNCG et son rôle d'assainissement des finances des clubs. Cela est prouvé par les nombreuses incohérences et les entorses à la loi constatées ici et là. A présent, les clubs doivent obligatoirement suivre la feuille de route de la DNCG, qui obligera les clubs à s'organiser administrativement et financièrement dans la perspective de la mise en place du professionnalisme. « Les cahiers des charges n'ont pas été respectés. S'il y avait une autorité de régulation du professionnalisme, il n y aurait pas eu tous ces problèmes aberrants », nous a-t-on affirmé à ce sujet. Aujourd'hui, il est clair que, pour faire avancer le projet du professionnalisme, il est indispensable de suivre la feuille de route et les orientations de la DNCG. Dans le football algérien, les lois sont claires et les textes aussi mais, en plus de ce non-respect des lois, de nombreux dirigeants, faute de compétence, n'ont aucun sens de la responsabilité, ni même celui de l'esprit sportif, car en Algérie, le football est souvent source d'intérêts obscurs.