Le groupe Sonelgaz envisage de se développer à l'international en exportant l'électricité vers les pays voisins et les pays subsahariens et de l'Afrique centrale. Lors du point de presse tenu au niveau du poste de transformation électrique 400/220 kV d'Aïn Fettah (daïra de Fellaoucène), qui assure l'interconnexion du réseau de transport de l'électricité national et international, en marge de sa visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée dimanche dernier dans la wilaya de Tlemcen, le Président-directeur général du groupe Sonelgaz, M. Chaher Boulakhras, a indiqué que la stratégie mise en œuvre par son groupe vise à renforcer la présence de Sonelgaz en dehors de l'Algérie et à conquérir de façon significative les pays de l'Afrique. «Aujourd'hui, on peut dire que l'Algérie est à l'abri en termes de dessertes en matière d'énergies électriques et gazières. Nous avons 99% de taux de pénétration d'électricité et 62% de gaz. Et avec les 20 gigawatts installés en puissance, l'expertise algérienne, le savoir-faire, le programme des énergies renouvelables qui va être accéléré, les réseaux de transports qui se développent, on peut dire que le moment est venu pour aller vers l'export, afin que notre groupe et notre économie nationale gagnent en développement et en richesses. Nous avons déjà engagé des négociations très avancées et des actions concrètes avec certains pays africains. La Sonelgaz vient également de participer à un grand forum sur l'énergie en Afrique du Sud pour vendre son expérience et préparer les premiers jalons de l'export. Notre stratégie est articulée sur quatre volets, à savoir l'expertise nationale, les services et la maintenance et les équipements au niveau des deux filières électriques et gazières. Dans quelques semaines, nous allons avoir la première turbine électrique algérienne à Batna, réalisée dans le cadre du partenariat étranger, qui peut aller jusqu'à 70% de taux d'intégration. En outre, d'importants projets énergétiques ont été réalisés dans le pays. Elle sera suivie par le contrôle commande et des alternateurs, donc, ce sera une centrale made in Algeria. Il y a le groupe Sonelgaz, les entreprises publiques qui réalisent, des privés qui se sont développés sur le terrain, tout cela va nous permettre d'aller vers les pays du continent africain, sachant que près de 50% de la population africaine, soit 625 millions d'habitants, n'ont pas d'accès à l'électricité et c'est pareil pour le gaz », a précisé M. Chaher Boulakhras, en présence du wali de Tlemcen, Ali Benyaïche, et de nombreux cadres du groupe Sonelgaz. Expliquant la nouvelle mouture du programme national de développement des énergies renouvelables, qui revoit à la hausse les capacités de production à partir de sources renouvelables, le P-DG du groupe Sonelgaz a souligné que la 1ère phase 2015-2020 verra la réalisation de 4.000 mégawatts entre solaire et éolien et 500 mégawatts entre biomasse et géothermie. Selon ce responsable, ce projet d'envergure permettra de produire, d'ici à 2030, près du tiers des besoins du pays en électricité à partir de sources renouvelables et ce, compte tenu de la disponibilité des espaces et de l'important potentiel solaire et éolien qui privilégie ces régions. Des centrales photovoltaïques sont déjà opérationnelles dans 14 wilayas avec une capacité globale de 400 mégawatts en plus des centrales en cours de réalisation dans la wilaya de Ghardaïa d'une capacité totale de 50 mégawatts. Le P-DG du groupe Sonelgaz a en outre affirmé que les capacités en énergies renouvelables sont installées selon le potentiel solaire et éolien et les spécificités des régions concernées, ce qui se traduira par l'hybridation des centrales existantes fonctionnant au diesel, contribuant ainsi à la réduction de la consommation des combustibles fossiles. Il est également prévu l'électrification des sites épars qui ne peuvent être alimentés par le réseau conventionnel. Par ailleurs, le wali de Tlemcen a soulevé la problématique des 20% des foyers qui hésitent à se raccorder au gaz naturel alors que le réseau d'alimentation est arrivé jusqu'à leurs domiciles. Selon les responsables de Kanaghaz, ces habitants n'ont pas procédé à la réalisation de leurs installations intérieures de gaz naturel. Le premier responsable de la wilaya a aussi exhorté les responsables locaux de la SDO à déployer leurs efforts afin d'éviter des désagréments aux habitants de la wilaya qui sont générés par des coupures répétitives d'électricité. La wilaya connaît un taux très avancé de 94% en gaz et de 98% en électricité. A l'issue de sa visite, le P-DG du groupe Sonelgaz s'est enquis des travaux des DP gaz de Maâziz, Sidi Larbi, Béni-Ghezli, du poste de transformation électrique 400/220 kilovolts d'Aïn Fettah. A Bab El-Assa, il a procédé à l'inauguration d'une nouvelle agence commerciale de la SDO-Sonelgaz.