Le film «Synapse» du réalisateur Noureddine Zerrouki a décroché le premier prix lors de la clôture, dimanche, de la 14ème édition du Festival international du court métrage à Nouakchott (Mauritanie). Une consécration méritée pour le réalisateur Noureddine Zerrouki et son frère scénariste Abdelhalim Hafez Zerrouki, tous deux natifs de la wilaya de Tiaret et férus de cinéma depuis leur jeune âge. Produit par l'association «Cinéma-Jeunes» de Tiaret en 2018, le court métrage muet, tourné et réalisé à Tiaret, avec une trentaine de comédiens, tous novices dans le septième art, a capté l'attention du jury du Festival international du court métrage à Nouakchott, tenu du 23 au 27 octobre en cours. Déjà projeté en avant-première en décembre 2018 à la maison de la Culture «Ali Maâchi» et lors du 8ème Festival du film maghrébin à Oujda (Maroc) en juin dernier, le court métrage «Synapse» était en lice aux côtés d'autres œuvres algériennes et internationales comme : «Je confierai tout à Allah» de Mohamed Benabdallah et «Kayen wala makanch» de Abdellah Ghada. L'œuvre cinématographique sacrée en Mauritanie jette un regard froid mais fort judicieux sur la société algérienne dont le malaise «existentiel» est ressenti par tous. Le scénario, écrit par le talentueux Abdelhalim Zerrouki et réalisé par son frère aîné, le non moins doué Noureddine Zerrouki, représente un véritable concentré de la société algérienne empêtrée dans ses propres travers et autres contradictions. Le film de 12 minutes dénonce, en fait, l'hypocrisie d'une société prise en étau entre des traditions et des comportements pour certains incompréhensibles et dépassés et d'autres trop «fashion» jusqu'à l'hérésie !