Après la tenue de manifestations nocturnes, mercredi et jeudi derniers, contre la tenue des élections présidentielles, prévues le 12 décembre prochain, les manifestants ont investi, hier, les espaces publics, en ce 40ème vendredi consécutif. Exigeant, encore une fois, le départ des résidus du système et l'édification d'un Etat de droit. A Alger, les manifestants disent refuser la politique du fait accompli, brandissant des pancartes rouges sur lesquelles on pouvait lire «Je ne vote pas contre mon pays» ou «le 12 décembre est le jour de notre suicide collectif». Ils persistent et signent à travers leurs slogans «Il n'y aura pas de vote avant le départ des résidus du système». Un manifestant brandissait une pancarte sur laquelle il était écrit «Arrêtez la répression et les arrestations, à ce moment-là, on parlera des élections » ou «Etat civil et non militaire ». D'autres s'en sont également pris au secteur de la Justice. «Les magistrats doivent avoir conscience et courage, faute de quoi, ils n'ont pas le droit de prendre des décisions au nom de la justice ou du peuple » était-il écrit sur une grande banderole brandie par deux citoyens. Les manifestants ont appelé à la libération des détenus dont certains portaient leurs portraits. Le portrait des jeunes manifestants qui sont toujours en prison, du moudjahid Bouragâa, de Karim Tabou, de Boumala et d'autres. Les manifestants notamment ceux arrivant de Bab El-Oued ont brandi le portrait de Abdelkader Hachani, le «numéro trois» de l'ex-FIS. Un des manifestants a brandi une pancarte sur laquelle est écrit : «Dans un pays où tout le monde se cache derrière des instructions, il faut donc tout refaire de fond en comble ».