Plusieurs personnes ont été arrêtées lors des manifestations de nuit survenues mercredi et jeudi à partir de 18h à Alger. Mercredi, la marche a démarré des environs de Bab El Oued. Arrivés à la Grande Poste puis Place Audin, en passant par le «Tunnel des Facultés» (fermé tous les vendredis), ils étaient plus de 500 personnes scandant des slogans anti-élection présidentielle du 12 décembre. La manifestation de jeudi soir était de moindre importance suite à l'important déploiement de camions de la police à Alger Centre. Selon la page Facebbok du Comité national de libération des détenus (CNLD) «plus de 150 personnes» avaient été arrêtées «à Alger lors de la marche nocturne pour le rejet des élections». «Nombreux étudiants, militants et activistes, ont été embarqués vers le commissariat de Bab El Oued, et pourront être présentés demain matin, jeudi, devant le procureur». Dans la soirée de jeudi, la même source indique, citant «plusieurs sources», «plus de 80 arrestations lors de la marche nocturne du jeudi 21 novembre à Alger, dont des mineurs et journalistes». «La grande majorité des personnes arrêtées ont été embarquées vers les commissariats de Baraki, Douéra, Zeralda et quelques uns à Alger centre», lit-on sur la page facebook du CNLD. La même source avait indiqué, jeudi dans la journée, que «29 personnes», «arrêtées hier soir (mercredi, ndlr) lors de la marche nocturne d'Alger», avaient été présentées «devant le procureur du tribunal de Bainem». Quelques heures plus tard, toujours selon le CNLD, «le tribunal de Bainem libère 21 personnes sur les 29 présentées devant le procureur et place 8 sous mandat de dépôt». Citant «Me Tamert Hafid, avocat du collectif de la défense», le CNLD écrit : «les 08 personnes qui ont été mises sous mandat de dépôt sont accusées «d'association de malfaiteurs», «d'atteinte à l'unité nationale», «d'attroupement illégal» et de «désobéissance civile»».