Le militant Nabil Alloun a été placé hier en détention provisoire à la prison d'El-Harrach par le procureur du tribunal de Sidi M'hamed, a indiqué, hier soir, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page facebook. "Nabil Alloun, originaire d'Ahnif (Bouira), arrêté vendredi matin à la Grande-Poste d'Alger, a été placé en garde à vue au commissariat de Cavaignac avec 15 autres manifestants, depuis jeudi soir", affirme le CNLD, soulignant que les autres manifestants "ont tous été relâchés". Le CNLD explique qu'"aucun avocat, ni sa famille n'ont été informés. C'est son frère qui a pris contact avec le CNLD pour le retrouver". Toujours selon son frère, "Nabil est accusé d'incitation à attroupement et atteinte à la sécurité de l'Etat". Kamel Mesrouk, dit Ali, un autre militant actif du hirak, a été, lui aussi, placé sous mandat de dépôt, a alerté, hier en fin de journée, le CNLD. "La détention de Kamel Mesrouk, dit Ali, est confirmée", lit-on dans l'alerte donnée par le Comité de défense des détenus d'opinion, précisant que ce militant du hirak "a été arrêté lors de la marche du 5 octobre 2019 à Alger. Le procureur du tribunal de Sidi M'hamed l'a placé sous mandat de dépôt à El-Harrach le lundi 7 octobre, alors qu'aucun avocat ni sa famille n'avaient été informés". Par ailleurs, "les détenus Derouiche Alae et Rezki Azzoug seront auditionnés demain (aujourd'hui, ndlr) par le juge d'instruction de la chambre d'accusation numéro 1 du tribunal de Sidi M'hamed", lit-on encore sur la page du CNLD, soulignant qu'il devrait s'agir "des derniers détenus d'opinion (arrêtés les 21 et 28 juin) dans l'affaire du drapeau amazigh, qui seront entendus dans le fond par le tribunal".