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Les avocats optent pour le boycott: Le procès de Ouyahia et Sellal reporté au 4 décembre
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 12 - 2019

Annoncé en grande pompe, le procès de corruption dit «historique», impliquant d'ex-dirigeants politiques et hommes d'affaires du régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika, a été reporté de deux jours (pour le 04 décembre) par le juge du tribunal de Sidi M'hamed, à la demande des avocats de la défense. Mais, faut-il préciser, ces derniers ont demandé son report à après les élections présidentielles du 12 décembre prochain. Arguant du fait qu'il est impossible de «tenir le procès dans de telles conditions de désorganisation totale et dans cette conjoncture politique assez tendue». Son report de deux jours a suscité une vive réaction du collectif des avocats, qui ont tenu une réunion de concertation entre eux et en présence de la presse, à l'issue de laquelle ils ont décidé le «boycott» du procès du 04 décembre.
Bien que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, ait annoncé que le procès devrait se dérouler en audience publique, mais l'exiguïté des lieux que ce soit de la salle d'audience ou du tribunal lui-même n'a permis à personne parmi les journalistes d'y accéder. Seuls les juges et difficilement les avocats ont pu pénétrer à la salle d'audience.
Une grande bousculade s'est déclenchée devant l'entrée de la salle d'audience où les policiers ont bloqué l'accès aux journalistes, sous prétexte que la salle est déjà pleine. Repoussés et malmenés, les journalistes venant couvrir en force le premier procès de corruption de hauts dirigeants ont menacé de boycotter l'audience. Ils ont demandé de voir le procureur général, mais leur demande est restée sans suite. Les responsables dont les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que d'anciens ministres, Youcef Yousfi, Mahdjoub Beda, Abdelghani Zaalane et Abdeslam Bouchouareb (en fuite), ainsi que des hommes d'affaires Hassan Larbaoui, Mohamed Bairi, Ahmed Mazouz et Ali Haddad ainsi que l'ex-wali de Tipaza, Mounia Zerhouni, sont poursuivis pour «dilapidation de deniers publics, abus de fonction et octroi d'indus avantages à autrui». Et ce, lors de passation de marchés en violation des dispositions législatives et règlementaires notamment dans l'affaire programmée hier et relative au montage de véhicules.
La défense : «Nous ne faisons pas de politique, nous faisons du droit»
Les avocats de la défense n'ont pas demandé le renvoi de l'affaire de deux jours, mais de deux ou trois mois, c'est-à-dire après les élections présidentielles du 12 décembre prochain. «Il n'y a pas le feu à la baraque», nous dira Maître Cherif Chorfi qui s'est insurgé au même titre que ses collègues de «la violation flagrante de la forme du procès».
Maître Chorfi explique que « dans les circonstances actuelles, la préparation de ce procès ne répond pas aux normes voulues et aux respects des droits de la défense». Il souligne avec amertume «le constat est fait, tout est violé, entre les délais de renvoi, de notification de l'ordonnance de renvoi aux prévenus et aux avocats, et la fixation du délai des 20 jours n'ont pas été respectés». Il déplore : «Il y a eu tellement de violations flagrantes qui contraignent automatiquement une défense qui se respecte, au regard du droit national et international, à ne jamais cautionner une telle mascarade». Et de préciser « quand la politique se mêle à la plaidoirie, la justice sort de l'autre côté». «On a dit que ce procès est public, cela veut dire que toute personne a accès à ce procès (la presse, la défense, les familles des détenus et le peuple). Je pense qu'on ne doit surtout pas faire de la discrimination dans cette notion de public». Il poursuit : «Vous avez constaté vous-même la presse n'a pas pu accéder». Sur le choix du tribunal de Sidi M'hamed, il a précisé qu'au-delà de symbolique du tribunal de Abane Ramdane, dans le ressort de la cour « on aurait pu choisir le tribunal de Dar El Beïda construit récemment dont les salles d'audience sont beaucoup plus spacieuses. Le pouvoir judicaire devrait réfléchir à ces données avant de faire des annonces. Quand on respectera la forme juridique, à ce moment-là on parlera du fond».
Maître Chorfi précise : «La défense n'est pas un faire-valoir, elle n'est pas là pour cautionner ou pour couvrir des nullités flagrantes ». Et de conclure : «Les décideurs apparemment veulent en finir avec ces procès avant le 12 décembre prochain. Ils confondent, nous ne faisons pas de politique, nous faisons du droit et les observations de la défense seront et demeureront techniques et juridiques».
Il signe et persiste : «La défense sera absente le 04 décembre prochain», en soulignant «sans bonne défense et n'y aura pas une bonne justice».


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