Contacté par nos soins, Reda Abdouche, le président de la DCGF (direction de contrôle de gestion et des finances) n'a pas mâché ses mots à propos de la situation qui prévaut au Mouloudia d'Oran. « Sur le plan statutaire et commercial, le MCO n'existe pas. C'est vraiment inquiétant ! Et, dans ce cas, c'est un club qui ne peut pas avancer. Sincèrement, c'est la confusion. Il y a une situation de blocage quelque part, et ça ne peut plus fonctionner comme ça », nous a-t-il affirmé. C'est du moins le constat qu'il a fait après sa visite au club. Pour lui, le MCO est en danger au vrai sens du terme. « Les solutions existent pour sortir le club de cette crise, mais il faut qu'il y ait une réelle volonté pour y remédier et l'intérêt du club devra primer sur toute autre considération », a-t-il déclaré avant d'ajouter : « Nous leur avons remis une feuille de route pour sortir le club de ce labyrinthe avec la collaboration du DJS pour les accompagner dans cette perspective. Nous leur avons suggéré une première solution qui pourrait à elle seule déboucher sur le dénouement de cette crise. Il est nécessaire, pour ne pas dire obligatoire, d'aller vers l'organisation de l'assemblée générale des actionnaires pour sauver le Mouloudia d'Oran ». Le président de la DCGF a été surpris par la manière avec laquelle a été géré le MCO durant ces dernières années. Blocage des comptes, dettes, absences de bilans et autres carences administratives. « Le problème ne réside pas uniquement sur la disposition des documents. Cela n'est pas aussi grave que l'on pense, dans la mesure où pratiquement tous les clubs sont sur la même situation et connaissent le même phénomène. C'est la gestion approximative et anarchique de la SSPA qui est inquiétante et qui pourrait déboucher sur de graves conséquences », nous a-t-il avoué. La DCGF, par le biais de son président Reda Abdouche, a tiré la sonnette d'alarme car les feux sont au rouge au MCO, en raison d'une situation qui n'est guère reluisante. A cet effet, les actionnaires sont appelés à réagir pour redresser la barre avant qu'il ne soit trop tard. Cela nécessitera l'adhésion de tout le monde afin de retrouver une gestion saine et équilibrée sur tous les plans, notamment financier. Ces mêmes actionnaires doivent comprendre que les SSPA sont régies par un code du commerce avec un respect des procédures sur les plans administratif et comptable. Or, si au bout de deux années, elles sont déficitaires, elles sont éligibles à la dissolution. Aujourd'hui, le constat est accablant par la faute de certains actionnaires qui ont continué à gérer le club, à l'instar des autres clubs aussi, avec des réflexes et un esprit d'amateurisme. En somme, pratiquement tous les clubs sont dans la même situation que le Mouloudia d'Oran. Qu'en pense Reda Abdouche ? « Pour y remédier, nous allons proposer d'autres mesures pour essayer de trouver les solutions pour mettre fin à cette mascarade, mais ce sera avec le concours de l'Etat », dira-t-il en conclusion.