Selon la DCGF présidée par Réda Abdouch, le chiffre du déficit des clubs est passé de 740 à 848 milliards de centimes, après le traitement du dossier du NAHD, sans compter les cinq derniers clubs. Il n'est pas écarté de voir ce chiffre atteindre les 1000 milliards de centimes, selon une source bien informée. Réda Abdouch a déjà tiré la sonnette d'alarme sur la situation catastrophique de la gestion des clubs pros en Algérie. A cet effet, le bureau fédéral a donné toute la plénitude à la DCGF de poursuivre ses missions avec l'appui de la FAF et de la LFP. Des rapports détaillés sur la mission de diagnostic de la situation des clubs professionnels seront présentés à qui de droit pour prendre les mesures qui s'imposent afin de permettre aux clubs de réduire leurs dettes et, surtout, améliorer un tant soi peu leur gestion. Dans ce contexte et dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de travail, la Direction de contrôle et de gestion des finances des clubs professionnels (DCGF) a achevé avant-hier la tournée qu'elle a effectuée auprès des seize clubs de la Ligue 1 professionnelle, une tournée qui s'est étalée du 8 au 23 décembre courant. Cette mission a emmené les membres de la DCGF, présidée par Réda Abdouch, au niveau desdits clubs afin d'apprécier de plus près les conditions de travail, l'organisation administrative mise en place et le niveau de gestion et de management de ces entités. A noter qu'à l'issue de cette tournée, un rapport sera établi et transmis au Bureau fédéral de la FAF avant d'entamer la troisième phase de ce travail, une phase qui s'annonce décisive et déterminante pour certains clubs. Selon nos sources, les raisons essentielles de ce gouffre financier résident dans la masse salariale qui est à l'origine du déficit cumulé. Il a été constaté que la masse salariale représente 90% du budget au niveau de chaque club. Zetchi Kheir Eddine avouera à cet effet que «la DCGF n'est pas là pour ordonner aux clubs de plafonner les salaires des joueurs, mais pour les accompagner et les aider à trouver des solutions». Parmi les solutions, on estime que la masse salariale doit descendre à 30% ou 40% et que les clubs doivent communiquer désormais leur budget prévisionnel. Car il est inadmissible et inconcevable qu'avec le peu de moyens dont disposent la plupart des clubs, on persiste à accorder des salaires faramineux à des joueurs qui ne disposent même pas d'un statut d'international. Ce qui signifie que le rapport indemnité-valeur n'est pas approprié. Le président de la FAF estime que son instance a pu «stopper l'hémorragie», du moment que le déficit aurait pu être plus important. La chambre de résolution des litiges (CRL) a instruit aux clubs de payer leurs dettes envers ses joueurs, au risque d'être interdits de recrutements, c'est l'une des mesures qui a empêché le déficit d'être aussi grand», a-t-il affirmé. Pour la saison prochaine, le premier responsable de la DCGF, a insisté sur le «respect strict du cahier des charges» régissant le professionnalisme en Algérie. «Dans le cas contraire, le club risque la rétrogradation en division amateurs», a-t-il souligné. «A partir de la saison 2020-2021, il y aura une Ligue 1 professionnelle à 18 clubs, qui seront régis par des normes précises, notamment sur le plan de l'assainissement financier. Les réformes ont été entreprises dès cette saison par la DCGF», confirme-t-il.