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La fin de la crise irano-américaine ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 14 - 01 - 2020

L'accident de l'avion ukrainien pourrait bouleverser toutes les donnes et transformer la guerre des raids et des missiles entre Téhéran et Washington en guerre diplomatique qui pourrait déboucher sur l'ouverture de négociations entre les deux pays sans aucune condition préalable.
Brusque revirement de situation entre l'Iran et les Etats-Unis après le crash de l'avion ukrainien et la mort de ses 176 passagers à l'aube du mercredi dernier à l'ouest de Téhéran. De nombreux passagers étaient Irano-Canadiens et d'autres Ukrainiens, Afghans, Suédois et Britanniques. Au même moment, Téhéran lançait 13 missiles sur 2 bases aériennes américaines en Irak sans faire de victimes. «Nous avons des informations de sources multiples qui indiquent que l'avion a été abattu par un missile sol-air iranien», a déclaré jeudi dernier le Premier ministre canadien Justin Trudeau, rapportent les agences étrangères. «Ce n'était peut-être pas intentionnel,» a-t-il ajouté. Le Président américain Donald Trump avait, selon les mêmes sources, exprimé ses «doutes» sur la thèse d'un problème mécanique. «J'ai le sentiment que quelque chose de terrible s'est passé», avait-il dit, évoquant une, possible, «erreur», écrivent les agences. Les premières réactions de Téhéran étaient totalement en contradiction avec celles occidentales. Le vice-président de l'Organisation de l'aviation civile iranienne, Ali Abedzadeh avait mis en avant le fait que «les débris de l'avion étaient sur une surface très limitée». Ce qui exclut, a-t-il dit, son explosion et a même averti que «l'enquête prendra du temps». Pour faire preuve de bonne foi, Téhéran a «invité» Canadiens, Ukrainiens, Américains, Français, Suédois et même le constructeur américain Boieng à mener des recherches sur les causes du crash du vol PS752, un Boeing 737 de la compagnie Ukraine Airlines International (UAI). Tous les pays qui ont été sollicités par l'Iran avaient accepté de mener cette expertise sur les lieux de cette catastrophe aérienne. Une cinquantaine d'experts ukrainiens se trouvent en Iran depuis jeudi dernier. Mais depuis, la guerre des déclarations fait rage. Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne a déjà fait savoir que l'Iran a délivré seulement deux visas à la douzaine d'experts canadiens attendus sur son territoire, précisant avoir «espoir qu'on pourra rapidement résoudre le cas des dix autres visas.
Certitude américaine et fait curieux
Les Russes veulent jouer à l'apaisement en faisant dire par le président de la commission des Affaires étrangères du Parlement, Konstantin Kossatchev, que «si le déchiffrage des boîtes noires et les travaux de l'enquête ne prouvent pas que l'armée iranienne a fait cela intentionnellement et qu'il n'y a pas de raisons logiques à cela, l'incident doit être clos. Avec l'espoir que les leçons seront tirées et des mesures prises par toutes les parties». C'est en évidence Washington qui a été plus rapide que tout le monde dans ses conclusions. Ce sont les Etats-Unis qui avaient tout de suite fourni au président ukrainien des «données importantes» sur la catastrophe, comme il l'avait déclaré lui-même. Le Premier ministre canadien avait aussi affirmé au lendemain de la catastrophe qu'il ne s'agissait pas d'un accident. «Nous avons des informations de sources multiples qui indiquent que l'avion a été abattu par un missile sol-air iranien», disait-il. Fait curieux, dès le crash de l'avion ukrainien, une vidéo d'une vingtaine de secondes tournait en boucle sur les réseaux sociaux montrant le moment où un missile frappe l'appareil. «On peut y voir un objet lumineux grimpant rapidement vers le ciel et frappant ce qui semble être un avion», écrivent les médias étrangers.
Ce n'est que samedi dernier que Téhéran a avoué avoir abattu l'avion ukrainien «par erreur» et a présenté ses excuses, en affirmant regretter profondément ce drame qualifié par le président iranien, Hassan Rohani de «grande tragédie et d'erreur impardonnable». Le Haut Commandement des forces armées iraniennes avaient soutenu que «l'appareil avait été pris pour un avion hostile. Le responsable de cette erreur va être traduit immédiatement en justice». L'Iran a expliqué que «l'enquête interne des forces armées a conclu de manière regrettable que des missiles lancés par erreur ont provoqué le crash de l'avion ukrainien et la mort de 176 innocents». Le ministre des Affaires étrangères iranien a été le premier à exprimer ses regrets et présenter ses excuses et ses condoléances. Il accusera, cependant les Etats-Unis de n'être pas étranger à ce drame. «Une erreur humaine en des temps de crise causée par l'aventurisme américain a mené au désastre», a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. L'élimination, le 3 janvier dernier, du chef de la force ‘El Qods', unité d'élite des Gardiens de la Révolution, le général Qassem Soleimani, dans un tir de drone américain près de l'aéroport de Baghdad, a été le déclencheur de cette nouvelle crise entre l'Iran et les Etats-Unis. Soleimani était suivi de très près par les agents américains du renseignement. Tous ces déplacements l'ont été minutieusement.
Que font les Américains en Irak ?
Une fois bien repéré, le président Donald Trump avait ordonné son assassinat. Il mourra avec un grand nombre de ses compagnons d'armes y compris de l'armée irakienne. Les tirs de missiles iraniens sur les bases américaines en Irak en étaient la première riposte. «Dans une situation de crise et sensible, le vol 752 d'Ukrainien a décollé de l'aéroport Imam Khomeiny de Téhéran, et au moment de tourner, il a semblé se rapprocher d'un centre militaire sensible des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique», a rapporté l'agence officielle iranienne ‘Irna'. «Dans ces conditions et à la suite d'une erreur humaine, et de manière non intentionnelle, l'avion a été touché», ont affirmé les forces armées iraniennes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé la punition des coupables et le versement de compensations, et le Premier ministre canadien, de la «transparence afin qu'une enquête complète et approfondie soit menée et établisse les responsabilités». En 1998, l'armée américaine avait reconnu avoir abattu un airbus iranien «par erreur» causant la mort de ses 290 passagers. Le Qatar semble être ce médiateur qui veut que les deux pays arrêtent les hostilités et discutent entre eux.
Les déclarations diplomatiques entre Téhéran et Washington sont devenues - du coup- conciliantes. Les détracteurs de l'Iran ont avancé que les plus hauts responsables américains sont convenus avec leurs homologues iraniens qu'en cas de riposte, il ne faut pas que des Américains meurent. Baghdad n'a dénoncé et condamné cette escalade entre les deux pays qu'après que les Iraniens aient lancé des missiles sur les Américains installés en Irak.
Ses responsables répètent refuser que leurs territoires soient utilisés «pour régler des comptes étrangers.» Les Etats-Unis ne sont pourtant pas disposés à quitter l'Irak, quelles qu'en soient les conséquences. Trump a affirmé récemment qu'il ne convoitait pas son pétrole parce qu'il en produisait suffisamment aux Etats-Unis pour couvrir tous ses besoins mais n'a pas expliqué ce que font exactement les marines en Irak. Les Américains n'ont jamais lésiné sur les moyens militaires pour le coloniser, au vu et au su des Nations-unies, de la Ligue arabe (notamment les pays du Golfe) et en violation du droit international. Il est donc inutile de se demander ce que font les Iraniens en Irak, un pays avec lequel ils partagent de très larges pans de l'histoire musulmane et de son rite chiite.


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