La prolifération des chiens errants à travers divers quartiers et cités de la wilaya d'Oran constitue un véritable danger pour la vie et la sécurité des citoyens. Au quartier Maraval, une meute composée d'une vingtaine de chiens sème la panique parmi les écoliers et les habitants des cités 51 logements LSP, cité des enseignants El Othmania et la cité des 82 logements LSP au long du 3ème Boulevard Périphérique. Les résidants de ces quartiers n'ont pas eu de cesse de se plaindre de cet état de fait, d'autant plus qu'une majorité de ces chiens sont porteurs de virus ou de maladies graves constituant un risque pour la sécurité des citoyens. Pis encore, des parents vivent dans la terreur de voir leurs enfants, qui sortent pour jouer, se faire attaquer par ces chiens. Selon des habitants qui se sont déplacés à notre rédaction, ces chiens sont utilisés pour le gardiennage dans les chantiers de construction, puis abandonnés dès la fin du projet, ce qui représente un grand danger pour la population, notamment les enfants. Ils ajoutent que plusieurs enfants et même des adultes résidant dans ces cités ont déjà été victime de morsures. «Nous vivons la peur au ventre pour sortir la nuit et tôt le matin» disent-ils. Alors que certains assurent qu'ils «passent des nuits blanches» à cause de l'aboiement incessant de ces chiens, constituant, également, une menace pour les élèves de l'école primaire «Yaghmoracen», surtout lorsque ces bêtes se baladent en groupe de 15 voire 20 chiens. Le lieu de leur rassemblement privilégié est près de cette école. Les chiens sont présents à longueur de journée et s'attaquent souvent aux gamins et aux femmes. Malgré les plaintes, la situation empire de jour en jour. Les habitants et les élèves, en particulier, vivent avec la hantise des attaques par des chiens errants. Les habitants de ces cités lancent un appel aux autorités locales pour intervenir et éviter le pire. En juillet dernier, un enfant, victime de morsures d'un chien au niveau du bidonville «Cumo» à Es-Sénia a rendu l'âme. Le drame remonte à la mi-juin, lorsque cinq enfants âgés entre 9 et 16 ans ont été mordus par un chien errant enragé. Les griffures et morsures sont un motif fréquent de consultation d'urgence. Les enfants sont les plus exposés à ces morsures surtout ceux résidant dans des zones éloignées où l'on relève une prolifération des animaux errants. La direction de la Santé d'Oran recense chaque année entre 3.500 et 4.000 cas de morsures dont 75% sont provoquées par des animaux errants. L'état débourse 3.000 dinars pour chaque victime dans la cadre du programme de lutte antirabique. La majorité de cas ont été enregistrés à Es-Senia, Gdyel, Aïn Turck, Arzew, Sidi El Bachir, Bethioua et Oued Tlélat. Le chien est l'animal le plus incriminé. Les enfants de 3 à 15 ans en sont les plus touchés, avec un pic parmi les moins de 5 ans.