Malgré la réserve que je voulais m'imposer, je me suis senti obligé de mettre mon grain de sel et de contribuer à ce débat qu'est le gaz de schiste.En fait, il s'agit de gaz et de pétrole qui n'ont de « non conventionnels » que parce qu'ils sont renfermés dans du schiste, au lieu d'une roche mère. Mais c'est exactement les mêmes produits que ceux qualifiés de « conventionnels ». Dans le même ordre d'idée, l'on pourrait dire aussi que ceux obtenus des forages of shore sont «non conventionnels». Il semblerait que dans l'esprit général ceux sont ces produits qui sont polluants. En fait la problématique se décline en plusieurs aspects. J'en traiterais quelques uns qui m'interpellent le plus. LA POLLUTION : C'est l'aspect le plus souvent évoqué. Mais de quoi s'agit-il ? Contrairement à la roche mère quand elle est fracturée, elle libère ses produits, pour le schiste, il est malléable et se déforme mais ne se fracture pas. Pour contourner cet obstacle, il a été réalisé la fracturation à l'aide de jets d'eaux à très haute pression. Cependant dés que le jet est interrompu afin de récupérer les produits recherchés le schiste se referme. Pour remédier à ce phénomène, un adjuvant chimique est mélangé à l'eau. C'est ce produit qui est l'objet du débat sur la pollution. Sauf que ni les Américains ni les Canadiens ni de nombreux pays Européens ne sont plus idiots que les algériens et leurs conseillés (qui leurs veulent du bien). Ils ne s'aventureraient pas à empoisonner leurs populations. Ce faisant, par la recherche et les retours d'expérience, ils ont développé d'autres produits moins polluants et des systèmes de décontamination performants. Sans oublier les expériences en Chine et au Japon de réaliser des essais de fracturations à l'aide de l'hélium liquide et qui ont donnés de bons résultats. Sauf que contrairement à nous, ces pays ne disposent pas d'hélium qui est un gaz rare et donc ça coûte très cher. Cette affaire rappelle à s'y méprendre l'histoire pour les forages en mer. Tous les « gourous » de l'écologie de la planète s'en sont pris aux britanniques qui se sont lancés dans cette aventure à Aberdeen. Au motif que les pollutions allaient provoquer l'apocalypse sur la flore et la faune marine et par voie de conséquence sur l'humanité. Sauf qu'ils s'en prenaient à la « DAME de FER » dont ce qualificatif n'était pas usurpé. Elle décréta et ordonna de poursuivre les forages. Elle a fait appel aux norvégiens (les plus grands experts dans le domaine de constructions navales) à l'effet de concevoir et réaliser les barges spécifiques à ce domaine d'activités. Le résultat est qu'après quelques années le forage en mer est devenu une activité banale. Actuellement des navires immenses tels des villes flottantes activent au large des côtes dans des profondeurs d'eau de plusieurs centaines de mètres. Tous ces succès ont fait disparaitre les pseudos « experts » de l'écologie qui par ailleurs portent de grands préjudices aux problèmes réels de l'environnement. Pour revenir au gaz et pétrole de schiste, 100% des amis et gens que je croise ne savent pas de quoi il s'agit. Leur seule information c'est qu'il pollue les nappes phréatiques à cause de produits chimiques utilisées. Certains pensent même que c'est ce gaz mystérieux qui pollue, alors que ce n'est que du gaz naturel. L'ECONOMIE : A mon avis, pour le simple citoyen Observateur, l'écologie n'est que la partie apparente de l'iceberg et probablement l'alibi qui justifie ce qui suit. Il est malvenu qu'un pays comme l'Algérie, s'il venait à disposer de richesses financières importantes, il dérangerait certainement les systèmes économiques établis par les pays dominants. Ce n'est un secret pour personne que le critère essentiels pour ces pouvoirs afin de satisfaire les besoins de leurs populations, c'est de créer de l'emploi et donc de réduire le chômage et par voie de conséquence, produire des richesses. Or l'on se souvient des problèmes que nous avons créés en France avec notre production de pommes que nous n'importions plus ou encore l'Italie avec nos céramiques. Des entreprises de cette dernière ont déposé le bilan mettant au chômage plusieurs travailleurs. En d'autre termes tous ces pays avancés veulent bien nous laisser nous enrichir et nous y aideront éventuellement, mais à condition que nous leur transférions nos richesses en important leurs produits alimentaires ou manufacturés pour notre propre consommation. Il n'est donc pas question de nous laisser prendre une partie de leur part des marchés. L'Algérie possède un grand potentiel humain, des infrastructures importantes (ports, transsaharienne) et de fortes capacités de développement, ces moyens la destine à s'imposer sur les marchés du sud au détriment des pays industrialisés. Alors nous laisseront-ils engranger les moyens financiers nécessaires à ces ambitions ? Si les gaz et pétrole de schiste étaient développés intensivement, cela posera certainement de gros problèmes à ces pays. Donc à vous de juger ce n'est ni de la paranoïa ni le slogan de la main étrangère. LA GEOPOLITIQUE : Cet aspect du problème ne peut pas être occulté. Au sein de L'OPEP, l'Algérie ne pèse guère, avec moins de un million de baril par jour comparé à l'Arabie Saoudite avec plus de dix millions de baril par jour. Les USA qui étaient, il ya peu de temps de grands importateurs d'hydrocarbures sont devenus des exportateurs potentiels, grâce notamment des produits issus du schiste tant décrié. Ces productions massives ont contribuées de façon importante à la déstabilisation du marché pétrolier depuis 2014. Mais si nous avions les pouvoirs de la « dame de fer » et que nous ne prêtions pas aucune attention aux pseudos conseilleurs qui ne sont d'ailleurs pas les payeurs comme dit l'adage et que nous mettions tout en œuvre pour exploiter nos ressources, nos cotas de production seront revus à la hausse au détriment de l'Arabie Saoudite qui perdrait son pouvoir. Mais cela ne plairait ni à Israël, ni au USA que leur vassal perde son pouvoir car il leurs légitime leurs interventions au moyen orient et notamment contre leurs ennemis jurés, en l'occurrence l'Iran et la Syrie. Je ne veux pas développer davantage car ça deviendrai fastidieux et pourtant il ya tant à dire à ce propos, à bon entendeur salut.