La mobilisation estudiantine ne faiblit pas. Au 55ème mardi de manifestation consécutive, les étudiants ainsi que de nombreux citoyens ont investi les grands boulevards de la capitale, avec le mot d'ordre « libérez la presse, libérez la justice ». Et ce, au moment où un rassemblement des journalistes avait lieu près du tribunal de Sidi M'hamed en solidarité avec Khaled Drareni qui a été libéré, hier, après avoir été placé sous contrôle judiciaire pour motif d'« incitation à attroupement non armé et atteinte à l'unité nationale ». Les manifestants à Alger, comme dans d'autres wilayas du pays, ont scandé les slogans habituels, à savoir « Etat civil et non militaire », « changement radical du système » et « indépendance de la justice et presse libre ». Les manifestants ont appelé à la libération de Karim Tabou, dont le verdict de son procès sera rendu aujourd'hui, le 11 mars, par le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Ils ont également réclamé la libération de tous les détenus sans exception. Les manifestants ont commencé à se rassembler à la place des Martyrs, avant d'entamer leur marche en direction de la place Maurice Audin, en passant par la rue Larbi Ben M'hidi, l'avenue Pasteur et le boulevard Colonel Amirouche. Et ce, en présence du dispositif sécuritaire habituel. Ils ont brandi des pancartes et scandé des slogans hostiles au pouvoir en place tout au long de leur parcours. Ils continuent à exiger l'application des articles 07 et 08 de la Constitution et réclament « l'édification d'un Etat de droit, libre et démocratique ». Comme d'habitude et à la même heure, à 13h30 exactement, la police est intervenue pour disperser les manifestants, mais aucun incident majeur n'a été enregistré.