Dix-neuf motos, de toutes cylindrées confondues, ont été saisies à l'issue d'une opération menée, en fin de semaine, dans la municipalité d'Aïn El-Turck, par les éléments relevant de la brigade pour la Protection de l'urbanisme et de l'environnement, Pupe, de la Sûreté de daïra, apprend-on de sources policières. L'absence du port de casque, obligatoire pour les pilotes et leurs passagers, et de papiers de l'engin figurent parmi les transgressions les plus répandues, ayant conduit à la saisie. Les nuisances sonores et les manœuvres dangereuses, qui exposent les automobilistes et les piétons à un réel danger font aussi partie des infractions fréquemment commises par les motards contrevenants, indiquent nos sources. Il est utile de signaler le grand éventail de désagréments causés par les rodéos à moto sur la population de la contrée d'Aïn El-Turck et plus particulièrement les vendredis. Les exhibitions dangereuses de ces motards sur le réseau routier, à l'intérieur du tissu urbain, continuent à exaspérer les automobilistes d'une part et les piétons d'autre part. Cette grave transgression au code de la route, perpétrée allégrement par des jeunes et moins jeunes inconscients, en quête vraisemblablement d'une montée d'adrénaline, et qui n'épatent finalement qu'eux-mêmes, trouvent, en plus, un malin plaisir à faire vrombir au maximum le moteur de leurs engins à des heures indues de la nuit. La grande majorité des deux-roues utilisés pour les rodéos ne sont pas homologués. Ils vont plus vite qu'ils ne devraient, dans un bruit qui dépasse de loin le maximum des décibels réglementaires. Cela a donc plusieurs conséquences sur les riverains, qui croisent leur route. Pour commencer, la conduite dangereuse est de mise dans les rodéos à moto. Les accidents sont donc très fréquents. Il est en effet courant que le conducteur s'encastre dans un mur, un arbre ou une voiture garée sur le bas-côté. Mais plus grave encore, il lui arrive assez souvent de percuter des voitures en circulation ou des passants, avec parfois des issues tragiques. Toujours est-il que les nuisances sonores, qui agacent les habitants de cette contrée, plus particulièrement les vendredis, ont pris des proportions incontrôlables. Les rodéos à moto ont finalement réussi à rendre cette partie de la wilaya d'Oran invivable au cours des week-ends. «Chaque vendredi, c'est le calvaire. On ne peut plus nous reposer après une dure semaine de travail avec ces pétarades, les subits vrombissements, qui font réveiller des morts, et des pots d'échappement, intentionnellement modifiés pour faire beaucoup plus de bruit. Non seulement ils ne respectent pas le code de la route mais en plus ils troublent la quiétude des gens. Nous avons même constaté que certains d'entre eux pilotent leurs engins en état d'ébriété». Toujours est-il qu'avec le temps, le vendredi semble à priori être devenu le jour de pèlerinage pour ces motos de petite et de grosse cylindrée dans cette partie de la wilaya d'Oran. Les pilotes manifestent ostentatoirement leur indifférence aux autres usagers de la route, allant même à les narguer et gare à celui qui ose rouspéter. En effet, des hordes de motos, venues d'Oran, de ses localités et même de ses villes limitrophes convergent, dès le début de l'après-midi de chaque vendredi, dans un bruit assourdissant, vers cette région côtière pour s'adonner à des exhibitions dangereuses sur les routes, notamment à hauteur de Bomo Plage, et ce au grand dam de tout une population. «Chaque vendredi, c'est le calvaire. On ne peut plus nous reposer après une dure semaine de travail». Nos sources indiquent encore à ce propos qu'une opération est prévue aujourd'hui (NDLR vendredi) dans le chef-lieu par les brigades Pupe de la Sûreté de daïra d'Aïn El-Turck, et ce pour tenter d'annihiler les ardeurs de ces motards contrevenants.