Dans un communiqué publié hier, le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) «dénonce le manque de moyens de prévention» dont souffrent les médecins et autres professionnels de la santé qui sont aux premières lignes dans la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19). Les praticiens, que le SNPSP salue pour «leur abnégation», «manquent du minimum de moyens de protections (masques, lunettes, gants et gel de désinfection)». Le communiqué appelle «le ministère de la Santé et les institutions publiques concernées à prendre leurs responsabilités» pour «garantir l'approvisionnement en ces moyens». Le SNPSP appelle également à «garantir en quantités suffisantes les kits de dépistage et leur distribution équilibrée vers toutes les wilayas du pays, pour assurer la rapidité de dépistage» des cas suspects de coronavirus et «réagir rapidement pour isoler les personnes atteintes.» Le communiqué réclame également «d'assurer la mise en place de sites d'urgence qui accueillent les cas compliqués et les équiper, puis garantir la prise en charge des personnes mises en quarantaine». A ce sujet, le SNPSP appelle à une «totale rigueur» dans la mise en quarantaine et demande au ministère de tutelle de «se concerter avec les syndicats de l'ensemble des corps de la santé publique avant de prendre des mesures». Le communiqué suggère, comme mesure, de «garantir le transport et l'hébergement provisoire» pour les personnels de santé pour éviter «qu'ils transmettent l'épidémie à leurs familles». Le SNPSP invite aussi le ministère à «dispenser les femmes enceintes, parmi les personnels de santé» comme le prévoit le décret exécutif n°20 du 21 mars 2019 pour les femmes fonctionnaires.