Les consommateurs qui espéraient qu'à la vue de la situation extrêmement difficile, d'une crise sanitaire des plus dangereuses que traverse le pays, les prix des fruits et légumes connaîtront une baisse exceptionnelle, ou du moins allaient se stabiliser, ont été brusquement choqués de les voir se multiplier malheureusement. Les prix affichés au marché des fruits et légumes de la ville, et au niveau de certains marchands qui ont pignon sur rue étaient tout simplement inabordables. Les carottes à 100 DA, les navets idem, la tomate 160 DA le kilogramme, la courgette est montée à 180 DA, la courgette 120 DA, les haricots verts 260 DA, piment 120 DA, le poivron 130 DA, l'aubergine 120 DA, l'oignon 90 DA, chou-fleur 120 DA, betterave 80 DA, fèves 100 DA, fenouil 80 DA, poireau 100 DA, citron 300 DA, l'ail 800 DA et la pomme de terre à 60 DA. Pourtant, pour la pomme de terre, les secteurs concernés ont pris des mesures facilitatrices en ouvrant des points de vente à certains endroits de la ville afin de vendre ce tubercule de l'agriculteur directement au consommateur et avec un prix qui ne dépasse pas 30 DA le kg. Apparemment, cette solution n'est pas arrivée à régler le problème. L'on estime que la raison revient à la demande qui a dépassé l'offre, en justifiant que le citoyen au lieu d'acheter la quantité dont il a besoin, il préfère s'approvisionner pour une longue période, en ce payant un sac de pomme de terre d'une cinquantaine de kilos, voire 2 sacs, au lieu de quelques kilos. S'agissant des prix des fruits, c'est le même constat qui prévaut, c'est-à-dire qu'ils sont d'une cherté étonnante. La pomme de bonne qualité est affichée à 300 DA/kg, la moyenne 160 DA, la banane à plus de 230 DA et la fraise 200 DA/kg. Par contre, les prix des viandes blanches n'ont pas augmenté, car le kilogramme du poulet est cédé à 220 DA. Quant aux coûts des viandes rouges, ceux-ci ont de tout temps été si élevés. Cependant, les consommateurs qui avaient souhaité voir les prix baisser nous ont fait savoir qu'ils sont grandement déçus et ne croient plus à la maîtrise du marché et au contrôle des réseaux de distribution afin de stopper ces dépassements, vu l'incapacité des secteurs compétents à réduire cette flambée des prix. Hormis le soutien des prix pour certains produits de large consommation, comme le lait et le pain, tout le reste n'est pas protégé par les mécanismes déployés. Ces derniers n'ont pas prouvé leur efficacité, ils ont par contre produit l'effet contraire. En définitive, cette situation problématique, faite de dysfonctionnements dans la distribution, de décisions sans impacts positifs sur le consommateur qui continue de se plaindre, est un réel exemple qui nous démontre que la crise est toujours apparente et peut rejaillir à tout moment.