Le général-major Abdelkader Bendjelloul, directeur central des Services de Santé militaire, au sein du MDN a exposé, dans une vidéo, mise en ligne mardi, sur la page officielle Facebook du ministère de la Défense nationale, les moyens et dispositifs mis en place par l'Armée nationale populaire pour venir en aide, si la situation l'exige, au Système de santé national, dans sa lutte contre le coronavirus. Selon le général-major Abdelkader Bendjelloul, « 70% des capacités des hôpitaux de la Médecine militaire sont réservés au Covid-19', et tous les malades, militaires ou civils, pourront y être admis », a-t-il affirmé. Détaillant le dispositif mis en place par l'Armée dans le cadre de la lutte contre le Covid-19', le directeur central des Services de Santé militaire dira : « On a créé un couloir dédié au coronavirus, afin de ne pas mélanger les malades ordinaires et ceux atteints du Covid-19 qui sont très contagieux. Sur le parking de l'hôpital central de l'Armée, on a installé des cabines sahariennes où se font les consultations des malades, et les examens biologiques (les prélèvements), et si ces derniers sont positifs, les patients sont orientés vers les unités d'hospitalisation installées, juste à côté, avec une unité de réanimation qui se trouve exactement au même endroit ». Les malades du Covid-19, a-t-il précisé, « ont donc à leur disposition un couloir qui leur est spécialement réservé, de manière à les séparer des autres malades ». Des les hôpitaux militaires, « on a installé des caméras thermiques, et dès que quelqu'un a de la fièvre, il est signalé et isolé, qu'il s'agisse d'un civil ou d'un militaire, pour un examen approfondi. Des caméras thermiques sont installées à l'Hôpital central (Ain Naâdja), dans les hôpitaux régionaux d'Oran et Constantine, ainsi que l'hôpital spécialisé de Staouéli », a-t-il précisé. Dans les unités de l'Armée, a-t-il ajouté, « il y a un médecin généraliste qui contrôle les éléments, dès qu'il remarque une fièvre, une toux ou un malaise, un état grippal, il oriente le malade vers l'hôpital régional, où il est pris en charge par des spécialistes en infectiologie qui lui passent une radiographie des poumons. Dans le cas où le malade présente des signes positifs, il est immédiatement hospitalisé et placé en confinement, à l'hôpital, en attendant les résultats du dépistage. Si les résultats sont positifs, on débute le traitement». Le général-major Abdelkader Bendjelloul a, par ailleurs, évoqué les moyens logistiques de soutien à ce dispositif, à l'exemple des hôpitaux de campagne dont disposent l'Armée, des structures « totalement autonomes », a-t-il dit et qui « sont dotées de tous les équipements nécessaires, de services de radiologie, de réanimation, d'un bloc opératoire et de laboratoires d'analyses pour effectuer, sur place, des opérations chirurgicales et des soins intensifs », avant de souligner que « ces hôpitaux peuvent être installés n'importe où pour être immédiatement opérationnels ». Aussi, a-t-il ajouté, «nous avons des ambulances tout-terrain, qui peuvent intervenir dans des pistes, et d'autres équipées pour les évacuations sanitaires spécifiques », a-t-il ajouté, précisant que toutes les Régions militaires et toutes les structures de la Santé militaire, à travers le territoire national, sont dotées de ce type d'ambulances ». Evoquant la situation sanitaire dans le pays, le général Bendjelloul dira qu'elle « n'est pas alarmante ». Pour lui, «la pandémie n'est pas aussi importante par rapport à d'autres pays ». « Nous n'avons pas enregistré la même courbe mais l'on se prépare, à toute éventualité», a-t-il expliqué. Et de souligner : « des pays développés ont vu leurs capacités dépassées. Ils ont dû sélectionner les malades, c'est une décision lourde sur le plan éthique. On ne veut pas arriver à cette situation», a encore ajouté l'officier supérieur. Pour rappel, et en vue de s'enquérir du degré de disponibilité opérationnelle des unités de l'Armée nationale populaire, le général-major Saïd Chengriha, Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, par intérim, a effectué, le 31 mars dernier, une visite de travail et d'inspection en 1re Région militaire dont le quartier général se trouve à Blida. Le général-major Saïd Chengriha a ainsi visité le 52ème Régiment médical à Bouira, en compagnie du général-major Ali Sidane, Commandant de la 1re Région militaire et du général-major Abdelkader Bendjelloul, directeur central des Services de Santé militaire. Selon un communiqué rendu public par le MDN, le général-major « s'est enquis des derniers préparatifs et dispositifs entrepris par l'ensemble des composantes de ce Régiment, en prévision de toute éventuelle intervention, à tout moment, en soutien au système de Santé national, dans cette circonstance sanitaire exceptionnelle, comme il a inspecté de près les différents équipements modernes et les moyens médicaux dont dispose ce Régiment, à l'instar de l'Hôpital de campagne pouvant prendre en charge un nombre considérable de patients au cas où la situation le requiert ».