Il n'était sans doute pas nécessaire qu'un virus inconnu jusqu'ici vienne établir une vérité que le monde entier connaissait. L'homme était devenu insupportable pour la terre. Elle ne pouvait plus se résoudre à accepter sa déraison et elle a été obligée d'annoncer encore une fois l'éventualité d'une fin de partie d'un cheminement suicidaire dans lequel s'est engouffré l'humain contrariant toutes les raisons censées faire de lui une création au-dessus des autres. Le rire et le sourire n'étaient du tout les seuls attributs exclusifs de l'homme, mais d'autres privilèges lui avaient été réservés pour qu'il en soit l'unique détenteur. La conviction que la mort était la finalité de la vie lui offrait la plus grande prépondérance sur tous les autres êtres existants mais il n'en a pas toujours fait cas lui préférant l'illusion des éternités du temporel et de l'instantané. Pourtant que de mises en garde il a observées. Les pandémies, les épidémies, les catastrophes et les convulsions terrestres subies ont été des signes répétés et des avertissements pour que l'espèce humaine tienne compte des recommandations naturelles pour que l'homme soit conforme à son statut d'homme. A contrario et à l'inverse, cette stature innée et socle d'ADN a été malmenée et défigurée pour servir d'outil de crimes contre lui-même. L'amour de son prochain n'est pas un vain mot et nourrir de la compassion et de reconnaissance pour les autres est la meilleure sauvegarde de soi-même. Il faut donc croire que la nature en a marre des sauvages fâcheries des mortels entre eux et qui pour les mieux pourvus sont faussement convaincus qu'ils ont le droit de vie et de mort pour les dépourvus. La pandémie actuelle qui bouleverse le monde dans sa totalité ne serait probablement qu'un petit détail dans l'histoire. Des anciennes ont traversé la terre et d'autres lui succéderont. Leurs effets terrifiants sont passagers. Mais il en est d'autres plus tenaces et plus diaboliques dont les hommes sont les artisans pervers qui dénaturent et martyrisent l'existence en permanence. En la circonstance, il serait judicieux de demander à l'enfance palestinienne et d'autres noyées dans une mélasse sans nom qui mettent un pied dans ce monde ce qu'elles pensent du coronavirus.