Malgré le nombre de nouveaux cas toujours en hausse à travers le pays, la wilaya de Blida commence à y voir un peu plus clair et les statistiques quotidiennes qui la concernent tendent vers une maîtrise de la situation face à la pandémie de Covid-19 dont elle a été la première wilaya à enregistrer des cas de contamination confirmés. Elle s'achemine donc vers l'éradication du virus et là, les paroles du wali, Kamel Nouicer, dans un entretien téléphonique avec Radio-Blida, prennent tout leur sens: «soyez patients et responsables, ce ne sont que quelques jours et la crise sera dénouée», a-t-il déclaré en s'adressant aux habitants de la wilaya. En évoquant la fermeture de certains commerces, qui n'avaient été autorisés à rouvrir qu'il y a moins d'une semaine, le wali annonce que la décision a été prise après le constat de dépassements multiples de la part des citoyens, dépassements qui mettaient en péril la santé publique. Dans le même cadre, il a tenu à tranquilliser aussi bien les pères de familles que les commerçants en affirmant que la probabilité de rouvrir de nouveau ces commerces est très présente dans les prochains jours si les services concernés constatent une nette amélioration dans la situation, en matière de nouveaux cas de contamination et de décès et, aussi, dans le comportement des citoyens concernant l'application des mesures d'hygiène et de distanciation sanitaire. Une amélioration, résultat de la présence permanente des services de sécurité sur le terrain, est aussi observée au cours de ces derniers jours dans l'application de ces mesures, puisque les citoyens commencent, enfin, à se corriger et à adopter un comportement beaucoup plus sain qu'au début de la pandémie. Même la sacro-sainte accolade lors de la présentation des condoléances à des amis ou à des parents est abandonnée et nous avons remarqué que les gens se tiennent à distance respectable les uns des autres aussi bien au domicile mortuaire qu'au niveau du cimetière vers lequel très peu de personnes se dirigent. Un autre phénomène né après la fermeture des marchés de proximité et concernant la prolifération d'étals de fruits et légumes, de produits pour la cuisine et désinfectants, dans un même endroit créant ainsi un autre marché attirant un nombre important de personnes, a été éradiqué par les services de police en différents endroits de la wilaya de Blida. Désormais, ces marchands « ambulants » se sont installés éloignés les uns des autres, aux bords des rues, à l'intérieur de certains quartiers ou ont carrément loué un magasin pour la période de confinement. Donc, et si nous prenons en compte la courbe descendante du nombre de cas confirmés et le zéro décès durant plusieurs journées, nous pouvons dire que, bientôt, nous aurons vaincu ce monstre microscopique qui a mis à mal l'ensemble de la planète Terre. In Chaa Allah !, si les citoyens continuent de faire preuve de responsabilité en se conformant à toutes les mesures qui ne tendent, en fait, qu'à les protéger. Des cafés sous les rideaux Malgré la fermeture depuis le début de la pandémie de tous les cafés, restaurants et autres lieux attirant la foule, certains patrons de café se sont aventurés à préparer des cafés à leurs clients, surtout depuis le début du Ramadhan, mais sous le rideau. En effet, près d'une demi-heure avant l'Adhan, nous remarquons des dizaines d'inconditionnels du café pressé avec des gobelets qu'ils emmènent vers leurs domiciles ou vers leurs véhicules et le non-initié s'étonne et se demande d'où ces individus ont pu acheter du café alors que tout est fermé. Ces propriétaires de cafés que nous qualifions au moins d'indélicats et d'irresponsables, préparent le café à l'intérieur de leurs commerces, rideaux fermés et en plaçant un ou deux « vigiles » pour guetter l'arrivée de la voiture de police ou de gendarmerie. Les habitués sont invités à entrer à l'intérieur, le rideau est alors baissé et ils attendent que le café soit prêt pour qu'ils ressortent au même moment, après que ceux du dehors aient annoncé que la voie est libre. Nous pourrions comprendre que certains aiment le café pressé ou que le cafetier se trouve sans revenus depuis longtemps pour essayer de profiter de la situation, mais il s'agit d'une question de vie et de mort pour toute une population. Nous ne demandons pas seulement aux services de sécurité d'intervenir, mais à ces cafetiers et à leurs clients de faire preuve de responsabilité et de sagesse car ils risquent d'être contaminés et de contaminer leurs familles et leurs amis. « Soyez conscients et ne prenez pas de risques, il ne reste que quelque temps et vous pourrez prendre autant de café que vous voulez », nous a demandé d'écrire un vieil homme, voisin des cafés et témoin de cette transgression. La direction des Affaires religieuses honore les personnels de l'hôpital de Boufarik Le directeur des Affaires religieuses de la wilaya de Blida, Kamel Belassel, s'est rendu dernièrement à l'hôpital de Boufarik, accompagné de cadres de sa direction, afin d'honorer le personnel de surveillance et d'entretien, composé de 141 employés, hommes et femmes. Le directeur des Affaires religieuses a décidé d'honorer cette frange de personnel qui a fait preuve de persévérance, de sacrifice et d'abnégation depuis le premier jour de la pandémie. Dans le même sillage, Belassel a remis des billets pour une Omra aux lieux saints de l'Islam aux parents de celui qui peut être considéré comme la première victime du personnel de l'hôpital de Boufarik étant décédée des suites d'une contamination par le Covid-19 dans le cadre de son travail, le chauffeur d'ambulance Djamel Talhi. Tous ceux qui ont été honorés par la direction des Affaires religieuses ont affirmé apprécier à sa juste valeur ce geste hautement symbolique qui «nous a fait oublier tout ce que nous avons enduré durant la pandémie et que nous continuons de subir».