Si nous nous référons à ce qui se passe à travers le monde, nous sommes quand même arrivés à maintenir une certaine stabilité dans les contaminations par coronavirus, bien que le nombre de cas confirmés augmente chaque jour, ou se situe dans une fourchette plutôt élevée, alors que les décès se font quand même de moins en moins nombreux. A Blida, le zéro décès qui était une utopie durant les semaines écoulées, est devenu une réalité, même si le mal est toujours là, guettant la moindre occasion pour revenir à la charge. Si le directeur de l'Institut Pasteur a affirmé que l'augmentation du nombre de cas confirmés chaque jour est dû à la multiplication des points où sont effectués des tests à travers nombre de régions du territoire national, il ne faut cependant pas se relâcher, car, avec plus de 10 nouveaux cas confirmés chaque jour, la wilaya de Blida, par exemple, n'est pas encore totalement tirée d'affaire. La wilaya d'Alger, non plus, ainsi que d'autres wilayas qui enregistrent chaque jour plus de dix cas nouveaux. Mais ce qui retient l'attention dans cette pandémie de Covid-19, ce sont les différents sons de cloche que nous entendons, par médias interposés, à travers le monde. Certains affirment que le taux de mortalité par le Covid-19 est insignifiant et que ce sont certains gouvernements et les médias qui leur sont affiliés qui font dans le sensationnel pour des raisons cachées, d'autres continuent d'indiquer que nous traversons une période dangereuse et que le Covid-19 pourrait anéantir le un cinquième de la population mondiale et rares sont ceux qui tiennent un discours réaliste qui rapporte ce qui se passe exactement, sans fard. De ce fait, il convient de ne s'en tenir qu'aux statistiques algériennes officielles, même si elles ne sont pas toujours vraiment fiables, mais elles ont au moins le mérite de nous rapporter une vérité qui nous renseigne sur notre société et notre pays, sans entrer dans les luttes économiques, stratégiques, ou je-ne-sais-quoi encore. Le principal donc est d'exhorter tous les Algériens à se conformer aux mesures prises par les pouvoirs publics et les spécialistes de la santé pour nous préserver de cette pandémie, sans entrer dans des considérations qui pourraient nous mener loin et auxquelles nous ne sommes pas préparés. Quant au durcissement des mesures de confinement demandé par des citoyens à travers leurs pages Facebook ou autres, il s'agirait surtout de mesures coercitives à prendre à l'encontre des contrevenants qui refuseraient d'observer les gestes de protection dans les lieux publics, de porter des bavettes, des gants ou de se tenir assez éloigné de son vis-à-vis. D'ailleurs le président Tebboune a, lors de sa rencontre avec les directeurs de certains titres de la presse vendredi en soirée, menacé de tout fermer et de faire appliquer de manière très ferme les mesures accompagnant le confinement si les citoyens, du moins une grande partie d'entre eux, continuent d'avoir ce comportement suicidaire dans les lieux publics. Fermeture de plusieurs commerces de zalabia à Boufarik En plus de drainer une foule compacte et indisciplinée de clients, les magasins de zalabia, très populaires et très nombreux à Boufarik, sont une autre source de danger et de propagation du Covid-19 à cause du manque d'hygiène flagrant, constaté aussi bien pour ce qui est des gâteaux que pour les lieux de préparation et d'exposition. Cette situation a poussé la direction du commerce de la wilaya de Blida à effectuer des contrôles inopinés en y envoyant des brigades dirigées par le directeur du commerce en personne. «Certains commerçants ont affirmé avoir subi de grands dommages à cause des mesures de confinement et, lorsqu'ils ont été autorisés à rouvrir leurs magasins, ils font fi de tout règlement, non seulement en matière de distanciation sociale mais surtout en matière d'hygiène», explique le directeur du commerce de la wilaya de Blida, Djamel Abbad. Les contrôleurs de la qualité et de l'hygiène étaient sidérés devant les conditions d'insalubrité dans lesquelles étaient préparée la zalabia, le sol est couvert d'une épaisse couche de crasse, de la pâte tombée des entonnoirs recouvre les côtés des fourneaux, l'huile de friture est réutilisée un nombre incalculable de fois et le soi-disant miel dans lequel est trempée la zalabia est un véritable foyer à virus. Le directeur du commerce évoque aussi les cherbet, très prisées par les citoyens, mais qui sont fabriquées dans des conditions d'hygiène déplorables, sans passer par aucun laboratoire d'analyse, ne comportant aucune indication sur la composition et vendues dans des sachets en plastique dont l'utilisation est interdite pour ce genre de produits. Le même responsable lance un appel aux consommateurs, les incitant à être exigeants en matière d'hygiène, surtout en ces temps de danger latent puisqu'ils peuvent être infectés par le Covid-19 en tout temps et en tout lieu, aussi bien par le contact direct avec des porteurs de virus que par ces produits qui n'obéissent à aucune règle d'hygiène. «Le client doit être en même temps exigeant sur la qualité et l'hygiène et être lui-même contrôleur pour éviter des complications sanitaires à lui-même et à sa famille», rappelle-t-il. Après ce constat, plusieurs locaux ont été fermés suite au constat désastreux fait par les contrôleurs alors que d'autres commerçants ont fait l'objet de convocations pour être entendus sur les conditions de préparation et de vente de ce produit.