Après une période d'observation s'étalant du 1 janvier 2015 au 31 décembre 2019, le CIES, l'observatoire du sport basé à Neuchâtel (Suisse), vient de publier les résultats de ses recherches ayant trait à la situation des entraîneurs limogés des 85 ligues de la planète. Les observateurs et les sportifs ont appris que la Tunisie et l'Algérie figurent sur le podium. Pour ceux qui suivent de près les championnats tunisien et algérien, ce n'est guère une surprise. En effet, sur les talons du «leader», la Bolivie, les deux pays maghrébins occupent respectivement le deuxième et troisième rang. Il est vrai que, chaque saison, les entraîneurs de ces pays font les frais de la fameuse valse. Dans le top 10, on retrouve le Paraguay, la Serbie, Chypre et l'Albanie, ce qui revient à dire que ce phénomène est plus rare dans les grands championnats d'Europe et d'Amérique latine, un constat qui constituerait à lui un sujet d'analyses pour les experts. En Algérie, les plus grands «consommateurs» sont, dans l'ordre, la JSK avec 13 entraîneurs, suivie par le NAHD et le CSC (11), la JSS et le MCA (10), le MCO, l'USMA, l'ESS (9) et le CRB (8), ces clubs ayant largement contribué à ce classement peu honorifique. Si la principale raison de cette valse est liée à l'absence des bons résultats, il n'en demeure moins qu'elle résulte aussi d'accords mal définis entre les deux parties. De toute manière et quoi qu'on fasse, cette valse ne s'arrêtera jamais, car elle est ancrée dans les mœurs footballistiques où les enjeux de toutes sortes sont de plus en plus importants. Cet article serait incomplet si on omettait de souligner le cas d'un entraîneur algérien toujours en activité, qui a «fait» cinq clubs en en une saison. Ne se formalisant jamais après ses renvois, ce coach a ramassé cette saison une somme rondelette, certainement le résultat de «séparations à l'amiable».