Le port du masque n'est pas obligatoire dans les voitures, selon une instruction adressée par le Premier ministre Abdelaziz Djerad, au ministre de l'Intérieur, aux walis et aux différents responsables des services de sécurité. «Le port du masque obligatoire dans les voitures a attiré mon attention. Les chauffeurs des véhicules particuliers et leurs occupants ne sont pas concernés par cette obligation», écrit le Premier ministre, dans son instruction, mettant ainsi fin à une «polémique» née après une déclaration du procureur général d'Alger, début juin où il affirmait que les occupants des véhicules particuliers sont passibles d'une amende de 10.000 DA au même titre que tous les autres citoyens présents sur les lieux publics. Dans une déclaration au journal télévisé, le procureur général près la Cour d'Alger, qui est revenu sur les sanctions prévues par la loi pour les contrevenants à cette obligation, avait affirmé, en effet, que «l'article de loi est clair, il stipule que si vous êtes sur la voie publique ou dans une administration, vous êtes obligé de porter le masque». «Etre en voiture, c'est être sur la voie publique», a-t-il ajouté. Pour lui, le port du masque est obligatoire dès que l'on sort dans la rue, à pied ou en voiture. L'instruction du Premier ministre revient, en outre, sur les conditions d'utilisation des transports en commun, le masque étant obligatoire pour les passagers et les conducteurs, après la 2ème phase de déconfinement, décidée, il y a une semaine. «Les transporteurs ne doivent exploiter que 50 % de leurs capacités», a encore rappelé le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, au ministre de l'Intérieur et aux walis. Par ailleurs, le premier responsable du gouvernement a donné de fermes instructions afin de renforcer les mécanismes de contrôle dans les marchés et les espaces commerciaux. «La levée du confinement ne peut réussir sans le strict respect des mesures décidées, notamment le port du masque, la distanciation sociale et le respect des règles d'hygiène», écrit encore le Premier ministre, dans sa directive en appelant à utiliser la force en cas de nécessité pour faire appliquer ces mesures qui visent à lutter contre la prorogation du coronavirus. A ce sujet il faut savoir que plusieurs marchés de la wilaya de Stif ont été temporairement fermés de nouveau à partir de jeudi dernier pour non-respect des mesures préventives contre la propagation du Covid-19, a affirmé le wali, Mohamed Belkateb. Au cours d'une rencontre avec les cadres des directions de la Santé, des Transports, de la Jeunesse et des Sports et de la Sûreté, le chef de l'exécutif local a affirmé que «la décision de fermeture temporaire de ces marchés est venue après l'évolution de la situation sanitaire, dans la wilaya, marquée par une augmentation du nombre des cas d'atteinte par le nouveau coronavirus et le non-respect des mesures préventives, notamment la distanciation corporelle et le port des bavette». Le wali a précisé que la décision concerne «le marché 1014», ceux de «Aïn Mouss» (nord de Sétif), de «Bensekka» (sud de Sétif), du Centre commercial «Afrique», du centre-ville, ainsi que le marché à bestiaux de Sétif et «Souk El Had» d'El Eulma (15 km à l'est de Sétif). M. Belkateb a déclaré que la fermeture des marchés qui revêt, à la fois, «un double caractère répressif et de sensibilisation, court de jeudi à une date non déterminée». Il a aussi fait état de la fermeture de 31 commerces dans les 2 communes de Sétif et d'El Eulma, depuis le nouvel aménagement des horaires de confinement, pour «non-respect des mesures de prévention».