Le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a rencontré, hier, des syndicats du secteur, après avoir reçu au siège de son département les organisations des parents d'élèves, samedi dernier. Le porte-parole de l'UNPEF, Abdelwahab Lamri Zegar, a affirmé que le ministre de l'Education a tenté à travers ces rencontres de répondre aux revendications socio-professionnelles de la famille éducative, exposées par son syndicat et d'autres le 24 février dernier. Mais, regrette-t-il, «le ministre n'a apporté aucune réponse claire et précise, ni décision, ni même un délai». Et d'ajouter : « des réponses assez ambiguës, notamment par rapport à l'application de décret présidentiel 14-266 du 28/09/2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, tant réclamée ». Pourtant, selon l'UNPEF, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles de la famille éducative permettra à cette dernière d'affronter la prochaine année scolaire qui s'avère d'ores est déjà difficile. Et d'affirmer que l'autre volet débattu avec le ministre de l'Education et des cadres de son département concerne un projet d'évaluation exhaustive du système éducatif et la réforme des programmes éducatifs. Le ministère propose la tenue des assises permettant à tout un chacun de participer par des propositions à l'élaboration d'une réforme éducative, qui garantira la qualité. L'UNPEF relance, dans le cadre de ses propositions, la constitutionnalisation du statut de l'école algérienne dans le projet d'élaboration d'une nouvelle Constitution. Et ce à travers la création du Haut Conseil de l'éducation qui sera chargé d'élaborer les politiques éducatives, selon l'identité de l'école algérienne. En précisant que le ministère de l'Education sera chargé de l'exécution de ces politiques seulement. En ce qui concerne les examens de fin d'année du BEM et du Bac, notre interlocuteur a affirmé qu'il n'y a pas eu de discussions approfondies sur notamment la tenue de l'examen du BEM. «Vraisemblablement les autorités tiennent à la tenue de l'examen du BEM , malgré les appels réclamant son annulation », a précise le porte-parole de l'UNPEF. Le ministère de l'Education a également mis sur la table de discussion avec les partenaires sociaux la question des œuvres sociales en précisant le caractère urgent de ce dossier. Pour le CNAPEST, la résolution de ce dossier réside soit dans la mise en place d'une nouvelle commission chargée de la gestion de ce dossier ou le prolongement du mandat de la commission jusqu'au 31 décembre. Le CNAPEST a mis en avant l'importance de préserver l'acquis des œuvres sociales au profit du personnel de l'éducation, notamment en cette période de crise sanitaire, du recul des prix du pétrole et la dévalorisation du cours du dinar et le problème du pouvoir d'achat.