Les travailleurs du secteur de l'Education nationale; affiliés à l'Union nationale du personnel de l'Education et de la Formation (UNPEF), ont décidé de maintenir leur appel à la grève (aujourd'hui), et ce, malgré leur rencontre avec le ministre de l'Education nationale Mohamed Ouadjaout, avant-hier. Le porte-parole de cette formation syndicale, Abdelouhab Lamri Zegar, a affirmé que l'UNPEF a été conviée à la réunion au ministère de l'Education, qui entre dans le cadre des rencontres bilatérales entre la tutelle et le partenaire social. Pour ce dernier, «cette rencontre n'a pas atteint le stade de la négociation ou de la discussion interactif» estimant qu'il s'agissait «d'une simple séance de travail protocolaire, voire de prise de contact». Il explique que «le ministre de l'Education n'a donné aucune réponse aux revendications soulevées par les syndicats présents, ni par rapport au préavis de grève déposé par le nôtre». M. Zegar a précisé que «le ministre s'est juste contenté d'écouter nos préoccupations, en promettant de répondre après l'élaboration d'une synthèse sur les revendications de tous les syndicats qui sont programmés dans le cadre de ces réunions bilatérales». «En l'absence de réponse et compte tenu des retards dans la concrétisation des engagements du président de la République, nous avons, ainsi décidé, de maintenir le mot d'ordre de grève», dit-il. Le débrayage de ce mercredi sera suivi d'un sit-in devant le siège du ministère de l'Education, à Alger et également par des marches à travers le territoire national, selon l'UNPEF. Les travailleurs du secteur de l'Education, notamment ceux affiliés à l'UNPEF exigent la refonte complète du système éducatif, avec une révision approfondie des programmes afin d'assurer un enseignement de qualité. Le syndicat revendique en outre, la révision du statut particulier du personnel à même de garantir l'indépendance du secteur par rapport à la Fonction publique. Et réclame, dans ce contexte, la révision des salaires et les primes octroyés aux enseignants. Sans oublier la nécessité d'améliorer des conditions socioprofessionnelles des travailleurs, l'activation du dossier de la médecine du travail, la révision des prestations relatives à la sécurité sociale des éducateurs et le lancement des formules d'habitat spécialement dédiées aux enseignants et employés du secteur. L'UNPEF continue à revendiquer, au même titre que l'ensemble des syndicats, le droit à une retraite proportionnelle et sans condition d'âge et demande au ministère de répondre aux revendications des enseignants du Primaire. Le syndicat exige la satisfaction, en urgence, des revendications des enseignants en grève depuis le 6 octobre dernier. Il réclame, également, la révision du calendrier des vacances d'été dans le Sud, en prenant en considération la spécificité climatique de la région. L'UNPEF réitère sa demande de révision de la loi 90-14, relative à l'exercice du droit syndical, tout en dénonçant, encore une fois, l'insécurité qui prévaut à l'intérieur et aux alentours des établissements scolaires.