Face à la pression de la pandémie de la Covid-19 qui ne cesse d'augmenter, des dizaines de paramédicaux sont descendus dans la rue, pour manifester leur colère et dénoncer «la hogra» qu'ils disent endurer et l'administration qui continue selon les propos des protestataires de faire la sourde oreille et tourner le dos aux multiples revendications consignées dans des plates-formes signées par des sections syndicales affiliées à l'UGTA. Dans le communiqué du partenaire social daté du 6 juillet dernier, il est clairement précisé que les paramédicaux et l'ensemble du personnel médical, souffrent le martyre au sein de l'EPH «Dahmani Slimane» où est domicilié le service Covid-19. On déplore le manque de moyens matériels et les conditions de confinement, déplacés d'un hôtel à l'internat de l'Ecole paramédicale de Sidi Bel-Abbès. Pour cela, le directeur de la Santé de la wilaya est pointé du doigt et accusé par les manifestants d'afficher un déficit de dialogue avec le partenaire social. Une rivalité entre des syndicats serait à l'origine des problèmes ayant surgi dans la gestion du service «Covid-19». A ce propos, le directeur de la Santé a déclaré à la presse que le service en question est sous la responsabilité directe de deux directeurs à savoir: les DG de l'EPH et du CHU. Le responsable en question a reconnu que la pression est montée de plusieurs crans, dans cet établissement de santé et les problèmes liés au manque de masques et de blouses risquent « de surgir, de temps à autre, dans le changement des équipes ». Au sujet du confinement le même responsable indique que « c'est suite à la volonté du propriétaire de l'hôtel de récupérer son établissement que la décision a été prise de transférer le lieu du confinement du personnel médical vers l'internat de l'Ecole paramédicale ». Et d'ajouter que le syndicat autonome des paramédicaux a adhéré à cette décision alors que les syndicalistes de l'UGTA ont refusé de se confiner dans des chambres « à peine acceptables du point de vue du confort ». Les paramédicaux de l'UGTA ont alerté sur les difficultés rencontrées par l'ensemble du personnel notamment pour ceux qui résident, en dehors du tissu urbain. Ces derniers temps, les personnels préfèrent se confiner chez eux, pour manque de prise en charge adéquate, avec tous les risques que cela engendre pour leurs familles et leur entourage. La tension semble atteindre son paroxysme, dans les milieux des blouses blanches, au grand dam des malades du coronavirus.