L'entraîneur tunisien Nabil El-Kouki, en fin de contrat, ne devrait pas renouveler son bail avec l'Entente après le climat d'instabilité qui a touché l'équipe et surtout la surprenante décision de priver l'ESS de la Ligue des champions d'Afrique. Cette décision est, selon nos informations, source du dernier conflit entre le président du conseil d'administration Azzedine Arab et Djaber Zeghlache, président du directoire, en raison de divergences de vision sur la situation actuelle du club. Pour rappel, la décision du BF de la FAF a contraint les dirigeants à annoncer leur démission verbalement avant de revenir sur leur décision. Auparavant, les responsables de l'ES Sétif ont refusé de signer la convention tripartite, liant le club avec le cabinet d'expertise et la Direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF) de la FAF, invoquant des «considérations d'ordre objectif», en plus de la situation saine de la SSPA «Black Eagles», indique-t-on du côté de la formation des «Noir et Blanc». Aussi, la crise financière qui secoue le club n'a pas arrangé les choses, ce qui a quelque peu bloqué la régularisation des joueurs, staff technique et les autres salariés de la SSPA. Voilà où en est l'Entente des Mokhtar Arribi, Abdelhamid Kermali, Koussim, Gagaâ, Mattem, Salhi et les autres. L'Entente de Sétif est le seul club algérien à avoir gagné la coupe afro-asiatique des clubs en 1989 contre Al-Sadd El-Qatari et le premier club algérien à avoir participé à la coupe du monde des clubs de la FIFA en 2014 sans pour autant oublier ses nombreuses consécrations à l'échelle nationale et continentale. Aujourd'hui, la grande équipe de l'ESS n'a pas été considérée à sa juste valeur par les membres de l'AG. La situation s'est davantage empirée avec le sit-in organisé avant-hier devant le siège de la wilaya par les supporters sétifiens et la sortie du président du conseil d'administration de la SSPA, Azzedine Arab, qui a dénoncé la politique des deux poids deux mesures prônée par la FAF. Dans l'entourage du club, on estime que l'ESS a été victime d'une «décision irréfléchie». A présent, dans un premier temps, la direction de l'ES Sétif a introduit un recours auprès de la FAF concernant la désignation des représentants algériens dans les compétitions continentales. Deuxième au classement général de Ligue 1, les Sétifiens devront se contenter finalement de la coupe de la CAF. La FAF a, pour sa part, justifié sa décision par la prise en compte du nombre de matchs joués entre l'ESS et le MCA et que les deux équipes ont été départagées «grâce à la règle d'indice des matchs disputés et des points récoltés». Mais, pour les Sétifiens cette règle n'existe pas dans les textes de la Fédération. C'est ce qui a engendré une vague de contestations au sein de l'Entente. Alors, la plainte introduite auprès de la FAF changera-t-elle les données ? Ce n'est pas évident dans la mesure où cela risque de créer une véritable confusion. Ceci dit, le MCA se dit également lésé après que le bureau fédéral ait décerné le titre de champion d'Algérie au CRB, alors qu'il reste la bagatelle de 24 points en jeu. En somme, selon nos sources, il semble que l'ESS est en train de payer la fulgurante éclosion de leur pépite Boussouf que tout le monde voulait transférer moyennant des commissions. Surtout que l'on parle d'un montant de l'ordre de 900.000 euros. Certains ont évoqué le transfert du joueur vers le Borussia Dortmund ou le Bayern Leverkusen, d'autres intermédiaires auraient essayé de placer Boussouf à Nice puis à l'ES Tunis. Dans ce même contexte, l'enquête autour de l'enregistrement téléphonique n'a pas encore dévoilé tous ses secrets.