La question du report de la rentrée scolaire sans qu'au préalable la date de la reprise soit fixée a suscité l'inquiétude chez les syndicats du secteur. Ils se sont dits tous favorables au retour des élèves à l'école, et attendaient une éventuelle décision du Conseil des ministres qui s'est tenu hier. Le porte-parole de l'UNPEF, Abdelwahab Lamri Zegar, a affirmé que sa formation syndicale est pour la reprise des cours. «Le baccalauréat s'est déroulé dans de bonnes conditions en cette période qui a été marquée et qui est toujours marquée par la propagation du coronavirus. Je pense qu'on a pu maîtriser un tant soit peu les choses, pourquoi donc attendre pour le retour des élèves à l'école ?», s'est-il interrogé. Et de souligner que la décision du report de la rentrée scolaire a semé l'inquiétude aussi bien chez la famille éducative que des parents. L'UNPEF a affirmé que la reprise est nécessaire bien évidemment avec des modalités qui permettent le respect du protocole sanitaire, notamment la distanciation et le respect des mesures de prévention, afin d'éviter la propagation du Covid-19. L'UNPEF a proposé à l'instar de plusieurs formations syndicales de scinder les classes de l'école primaire en deux groupes, de sorte que le nombre des élèves ne dépasse pas la vingtaine. Pour le moyen et le secondaire, les classes qui comptent en moyenne quarante élèves seront scindées en deux groupes. Pour ceux dont le nombre des élèves dépasse cinquante élèves ou plus, l'Unpef propose de les scinder en trois groupes avec enseignement d'un jour sur deux. Pour ce qui est de l'enseignement durant les week-ends, notamment les matinées des samedis, le porte-parole a affirmé qu'initialement cette proposition a été faite par l'UNPEF, mais après une forte opposition émanant des enseignants eux-mêmes, nous l'avons retirée en optant pour l'enseignement les mardis après-midi. Et la programmation de deux semestres au cours de l'année scolaire, en faisant glisser les examens de fin d'année jusqu'au mois de septembre prochain. Zoubir Rouina, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CELA), a estimé qu'il est dans l'intérêt des élèves, des parents d'élèves et des enseignants le retour à l'école en cette période de baisse de la courbe de contamination au Covid-19. Et de souligner qu'il est préférable d'assurer la reprise aussi vite au lieu de songer à des solutions qui n'ont pas de sens, comme l'enseignement durant les week-ends, les samedis plus précisément. Et de souligner clairement que les enseignants rejettent en bloc cette proposition.