Différentes sources laissent entendre que la reprise des cours se fera le 3 novembre prochain. Mais elle reste tributaire d'une décision définitive du gouvernement. L23 syndicats du secteur de l'éducation nationale seront reçus aujourd'hui au siège du ministère de la tutelle pour des séances de travail dont le principal ordre du jour est l'organisation de la prochaine rentrée scolaire, notamment des multiples variantes. Dans cette perspective, le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, sera reçu aujourd'hui par le Premier ministre, autour de la même problématique. Alors que différentes sources laissent entendre que la reprise des cours se fera le 3 novembre prochain. Le gouvernement se prononcera-t-il enfin sur la date définitive de la rentrée scolaire 2020-2021 ? En tout état de cause, les syndicats que nous avons contactés à ce sujet sont partagés entre ceux qui s'interrogent, d'abord, sur l'opportunité de cette réunion et ceux qui échafaudent leurs plans pour la rentrée. Dans la première catégorie, l'association des parents d'élèves (ANPE) appelle à "une reprise des écoles, avant le mois de novembre, même si cela devait se faire d'une manière partielle". Pour autant, son président, Khaled Ahmed, laisse à la tutelle toute latitude d'instaurer la double vacation et de mettre en place un protocole sanitaire. Une rentrée dans les meilleurs délais Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), représenté par son porte-parole, Zoubir Rouina, qui a, certes affiché son intention de prendre part à la réunion, a également estimé nécessaire que la rentrée ait lieu dans "les meilleurs délais avec la mise en place de toutes les conditions, notamment un protocole sanitaire, car on n'est pas prêt à supporter plus de 7 mois de rupture". Et bien que le syndicat ne puisse interférer dans la question de la reprise ou non des cours, car, c'est le comité scientifique qui détient les données nécessaires pour se prononcer. Le dirigeant du CLA a toutefois jugé utile de noter quelques "contradictions". "Les avis prononcés par le comité scientifique ne concernent pas uniquement le secteur de l'éducation. Parce que s'agissant de l'ouverture des plages et des transports, les marchés et les lieux de plaisance, la situation est presque normale. On estime, alors, que la priorité devrait aller à la rentrée scolaire, qui n'est pas moins importante que certains autres rassemblements. Aussi, pour nous, la rentrée devrait avoir lieu dans les meilleurs délais et conditions, notamment un protocole sanitaire, car on n'est pas près de supporter plus de 7 mois de rupture", a indiqué le dirigeant du CLA. Plus catégorique, le Satef n'ira pas à la réunion organisée par le ministère avec les partenaires sociaux. Son SG, Boualem Amoura, a expliqué sa décision par le fait "que le président de la République dit que ce n'est pas à lui de prendre une décision, mais que cela relève des prérogatives du conseil scientifique de suivi de la pandémie, alors que dirions-nous en tant que syndicat, et notre parole sera-t-elle prise en considération ?". En conséquence, "cette réunion n'a pas lieu d'être", a-t-il tranché. Après avoir souligné qu'il est loin de détenir toutes les informations nécessaires à la décision de reprise ou non des écoles, il a rappelé que son syndicat avait fait des propositions, mais, "elles n'ont jamais été prises en compte, comme c'est le cas pour la question du BEM. Dans les moments difficiles nous n'avons pas été consultés". Pour résumer sa position, il a révélé qu'au moment où les partenaires se réuniront avec un représentant du ministre, ce dernier sera reçu par le Premier ministre pour discuter du même sujet. En décodé : la décision sera prise ailleurs, d'où l'interrogation sur l'éventualité d'honorer l'invitation du département de M. Ouadjaout. La double vacation D'autres syndicats envisagent de mettre à profit cette rencontre pour soumettre leurs propositions. Parmi eux, l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation (Unpef) qui a appelé le ministère de l'Education nationale à tirer profit de l'expérience du baccalauréat pour la prochaine rentrée scolaire 2020-2021, en suggérant la possibilité de programmer des cours durant les week-ends, notamment le samedi, afin de pallier le manque d'enseignants. Le SNTE, quant à lui, a proposé l'adaptation de l'école et des méthodes d'enseignement à la situation actuelle. Ainsi, pour parer au problème de la surcharge des classes, le syndicat suggère la double vacation et des cours alternés. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad qui s'est récemment exprimé sur la date définitive de la rentrée scolaire, a indiqué que cette date sera fixée "en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique liée au coronavirus en Algérie", ajoutant que "pour l'instant, il n'était pas possible de jouer avec la santé des élèves, car la santé de ces derniers est prioritaire".