Le ministre des Transports, Lazhar Hani, a confirmé hier, lors du Forum de la radio nationale Chaîne 1, que l'ouverture de l'espace aérien au secteur privé est une décision politique irréversible et ne se limitera pas aux seules liaisons intérieures mais également à l'international. Le ministre a également confirmé que la décision de créer une «société publique de transport aérien qui se chargerait des lignes intérieures» a été prise «au vu des difficultés rencontrées par la compagnie nationale (Air Algérie) dans la gestion des transports internationaux et nationaux». Toujours à propos d'Air Algérie, le ministre des Transports a expliqué que la compagnie nationale aérienne «n'a pas les capacités de couvrir la demande au niveau de 36 aéroports situés sur le vaste territoire national», c'est pourquoi, ajoute M. Hani, que «le président de la République a décidé de créer une société publique nationale qui se chargerait du transport aérien au niveau des aéroports domestiques». Cette décision, note le ministre, permettra à Air Algérie de se consacrer à «l'exploitation des lignes internationales» et ce, compte tenu de sa «situation» qui ne lui a pas permis de «suivre le rythme des développements». «Toutes les grandes entreprises qui ne peuvent pas suivre le rythme des développements sont vouées à l'extinction, comme cela s'est produit avec les dinosaures», a-t-il déclaré lors de l'émission. Quant à la décision du président de la République de «réduire les agences commerciales d'Air Algérie à l'étranger», le ministre des Transports a précisé que ces «représentations étaient établies à une époque où le service Internet et les moyens de communication modernes n'étaient pas disponibles, car il était nécessaire pour le client de se rendre dans les agences pour acheter des billets, contrairement à ce qui est actuellement disponible où il peut acquérir des billets par voie électronique», a-t-il ajouté. M. Hani a estimé qu'«il est déraisonnable de maintenir les éternelles manières de gestion, soulignant que les transporteurs aériens internationaux ont adopté la même approche en fermant toutes leurs représentations commerciales en vue de réduire les dépenses et les charges financières importantes qu'implique le maintien de ces représentations». Interrogé sur la reprise des transports entre les wilayas et la réouverture du métro d'Alger, le ministre a affirmé qu'aucune décision «n'a été prise» lors du dernier Conseil des ministres. «Nous ne sommes pas préparés en termes d'organisation et la situation sanitaire n'est pas appropriée malgré la diminution du nombre de contaminations. Nous n'avons pas encore complètement éliminé cette épidémie, bien que la politique de l'Etat adoptée face au Covid-19 ait donné des résultats positifs comparativement à la situation sanitaire chez nos voisins et en Europe», a-t-il avancé.