L'accord ministériel conjoint organisant le travail des écoles privées, dans les trois cycles éducatifs, est finalisé. Il entrera en vigueur dès qu'il sera signé par le ministère de l'Education. C'est ce qu'a annoncé le ministre du Commerce, Kamel Rezig, mardi dernier à Boumerdès. Il a affirmé que son département « a finalisé, dernièrement, un accord conjoint entre les ministères du Commerce de l'Education nationale, portant organisation du travail des écoles privées (dans les trois cycles éducatifs), en vue de régulariser le travail de ces écoles avec le secteur éducatif ». Le ministre du Commerce a précisé que « cet accord pilote organisant ces écoles va mettre un terme à différents problèmes, tout en aplanissant de nombreuses entraves. Il va aussi protéger les droits des élèves, au même titre que ceux des promoteurs de ces établissements ». Contacté par nos soins, le président de l'Association nationale des écoles privées agréées (ANEPA), Salim Aït Ameur, a exprimé sa satisfaction « sur le travail remarquable fait par le département de Kamel Rezig » en affirmant que des opérations de contrôle ont eu lieu après la polémique autour du paiement ou non des frais de scolarités du troisième trimestre. Et ce, après la fermeture des écoles suite à la propagation du Covid-19. Le ministère du Commerce avait lors des opérations de contrôle évoqué l'installation d'une commission qui a pris dans ses études et ses analyses un échantillon d'écoles pour élaborer un « contrat-type » qui définira les droits et obligations des gestionnaires des écoles privés et des parents d'élèves. Ce qui permettra à la fois de préserver et les droits des enfants et ceux des écoles privées. Le président de l'association a affirmé que la majorité des écoles agréées qui exercent au niveau national font un travail remarquable. Certains ont failli à leurs responsabilités. « Nous ne sommes pas l'autorité, mais on est en tant qu'association contre la prise en otage des élèves et on dénonce fermement le gonflage des notes ». Pour rappel, des écoles privées avaient refusé de remettre aux parents d'élèves les bulletins de notes de leurs enfants, faute de paiement des frais de scolarité du troisième trimestre. Une attitude qui a poussé les parents d'élèves à réagir en demandant l'intervention des ministères du Commerce et de l'Education. Le président de l'association des écoles privées a affirmé que la position de son organisation est connue dès le départ. « Nous avons, nous-mêmes, dénoncé ces pratiques, nous avons dénoncé les intrus et ceux qui n'honorent pas la profession ». Il a affirmé que les écoles privées sont régies par un cahier des charges qui date de 2005, date de la création des écoles privées. Un cahier des charges qui devrait être révisé. L'association s'est dit pour plus de contrôle des écoles privées pour la régulation du travail des écoles privées, mais elle exige qu'elle soit associée dans toutes les décisions, au même titre que les partenaires sociaux, à tout ce qui a trait à l'éducation. Et de déplorer le fait que les associations des écoles privées ou les représentants en général de ces établissement n'ont jamais été conviés à des réunions ou des rencontres avec le ministère de l'Education. Pourtant, dit-il, « nous appliquons bel et bien le programme du ministère de l'Education intégralement». Et de reconnaître « par contre, on est bien écouté par les responsables du ministère du Commerce ». Le ministre du Commerce a appelé également les élèves à rejoindre leurs écoles durant cette prochaine rentrée scolaire « en toute quiétude ». Il a saisi l'occasion en exhortant les opérateurs économiques importateurs des fournitures scolaires, au même titre que les producteurs locaux et commerçants de détail, de ne « pas exploiter la rentrée scolaire pour hausser les prix des différentes fournitures scolaires ». Il a précisé qu'« il n'y a aucune raison pour augmenter le prix de ces articles » vu la disponibilité d'un « stock et d'une offre inédite, de nature à couvrir la totalité de la demande en la matière, tant d'importation que locale». Il a mis en garde les contrevenants en précisant que les services concernés seront à l'affût à travers la multiplication des contrôles et l'obligation de présenter des factures.