En perspective de l'attribution prochaine de quelque 600 logements sociaux, l'opération d'assainissement des listes des demandeurs d'un logement se poursuivent toujours au niveau de la daïra d'Es-Sénia, a-t-on appris hier de sources proches de l'APC d'Es-Sénia. A ce titre, indiquent nos sources, près de 3.000 demandes sur près de 21.000 dossiers déposés ont été rejetées pour diverses raisons par la commission de daïra. Ces rejets interviennent après une enquête préliminaire qui a ciblé les demandeurs de logements dans les trois communes de la daïra d'Es-Sénia. Selon nos sources, ces enquêtes visent à assainir les listes en perspective de l'attribution des 600 logements sociaux en cours de réalisation au niveau de la daïra d'Es-Sénia. Dans cette daïra où la demande en logements dépasse de loin l'offre, les autorités sont confrontées à un véritable casse-tête pour arrêter une liste des bénéficiaires. A ce titre, et selon nos interlocuteurs, la daïra a demandé un quota supplémentaire de quelque 1.000 logements sur le programme de 2.900 logements en cours de réalisation à Es-Sénia mais qui est destiné aux mal-logés des communes du groupement d'Oran. D'autre part, avec la démolition dernièrement de 42 constructions et fondations illicites à la cité des 200 logements, le nombre de constructions illicites éradiquées au niveau de la daïra d'Es-Sénia ces deux dernières années dépasse les 700 habitations, indiquent nos sources. Selon nos interlocuteurs, l'opération lancée depuis fin 2016 a permis de raser trois grands bidonvilles de la wilaya d'Oran à savoir « le Virage » à Aïn El Beïda, le bidonville de Cheklaoua et celui de Haï Nakhil dans la commune de Sidi Chahmi. Dans la commune d'Es-Sénia, ces démolitions ont ciblé les constructions illicites sur le domaine public ainsi que les constructions et aménagements sans permis de construire. Les opérations de démolition lancées conjointement avec les services concernés ont touché les grands bidonvilles de cette commune notamment à Aïn El Beïda, Haï Sbika, Douar El Arab, l'ex-résidence universitaire la CUMO, Haï Kara, etc. Les services de la commune ont aussi procédé à la démolition de plusieurs extensions illicites et des constructions réalisées sans permis de construire au niveau du chef-lieu de commune et aux alentours immédiats de la cité des 200 logements. Il y a lieu de signaler que l'opération de recensement des sites d'habitat précaire dans les communes de la daïra d'Es-Sénia, lancée en 2017 par l'ex-chef de daïra d'Es-Sénia, avait permis de recenser près de 3.000 constructions illicites au niveau de trois bidonvilles à savoir 1.500 habitations au niveau du site de l'ex-résidence universitaire la CUMO, 1.022 autres au niveau du site de Kara et 120 au niveau de la ferme Jaider. Signalons enfin que les autorités de la daïra d'Es-Sénia ont décidé de sévir et de démolir toute construction illicite érigée sur un domaine public ou réalisée sans permis de construire. En parallèle des opérations de relogement des habitants des bidonvilles sont programmées au fur et à mesure de la réception des projets d'habitat.