La campagne de vaccination contre la grippe sai-sonnière a démarré hier avec une attention particulière pour les personnes dites «à risque», à fortiori, dans le contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie du coronavirus. Une occasion pour le directeur général de la Prévention et de la Lutte contre les maladies transmissibles, Dr Djamel Fourar, pour insister, une fois de plus, sur «l'impératif» pour les personnes âgées et/ou malades chroniques de se soumettre à la vaccination. «Le vaccin antigrippal est indispensable aux personnes à risque. Comme en 2019, cette année, nous avons enregistré une pression sur ce produit, d'autant que les unités publiques de soins sont déjà en souffrance en raison de la pandémie de la Covid-19 face à laquelle il y a un déficit en personnels de soins», a déclaré Dr Fourar lors d'un point de presse à l'occasion du lancement officiel de la campagne nationale de vaccination, organisé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Selon le Dr Fourar, les personnes dites «à risque» sont les personnes âgées de 65 ans et plus, mais aussi les adultes et enfants présentant une pathologie chronique et celles souffrant de cardiopathies, d'affections pulmonaires chroniques, métaboliques (diabète, obésité, etc.), d'affections rénales, les femmes enceintes, les professionnels de la santé, etc. Soulignant «la dangerosité» de la grippe saisonnière, il a rappelé que ses complications ont coûté la vie, en Algérie, à 20 personnes en 2019 et à 26 autres en 2018, alors qu'elle est la cause de 650.000 décès annuels dans le monde, faisant savoir que le vaccin adopté cette année par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est préconisé contre 4 virus au lieu de 3 en 2019, et que dans la stratégie de celle-ci, «il n'est pas indiqué que tout le monde doit être vacciné». Le conférencier a rappelé, par ailleurs, que la campagne de vaccination de la saison 2019-2020 n'a débuté que le 10 novembre, alors que cette année la distribution des vaccins aux établissements publics de santé a été entamée dès le 30 octobre dernier, avec une quantité de 1,8 million de doses qui a déjà été réceptionnée. Une quantité qui peut être revue à la hausse, «si besoin» il y aura, sous forme d'un second lot qui sera commandé ultérieurement. Aussi, a assuré le directeur général de la Prévention et de la Lutte contre les maladies transmissibles, «aucune région» du pays ne sera «exclue» de l'approvisionnement en vaccin antigrippal. Pour sa part, la directrice générale de la Pharmacie au ministère de la Santé, Pr Ouahiba Hadjoudj, a souligné que le vaccin antigrippal n'est pas «un remède» mais qu'il est préconisé seulement à titre «préventif», avant de recommander aux citoyens de «ne pas se faire vacciner pendant les symptômes de la grippe, mais d'attendre la disparition de celle-ci». La sous-directrice des Maladies prévalentes et des Alertes sanitaires au même département, Dr Samia Hammadi, a de son côté insisté sur le respect des «gestes barrières» aussi bien contre la grippe saisonnière que contre la Covid-19, précisant que le vaccin contre ce type de grippe «ne protège pas contre le coronavirus», même si «la similitude» des symptômes existe entre les deux types d'affections, la principale différence étant «la durée d'incubation», a-t-elle précisé.