Face à la recrudescence des cas de Covid, le gouvernement a annoncé de nouvelles dispositions. Mercredi déjà, Djerad laissait entendre que des mesures «sévères» pouvaient être prises en cas de hausse du nombre de contaminations. Hier, le Premier ministère a annoncé dans un communiqué qu'au terme des consultations avec le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie et l'Autorité sanitaire, le Premier ministre a arrêté, dans le cadre du dispositif adopté par les pouvoirs publics, dans la gestion de la crise sanitaire, de nouvelles mesures. Ainsi il est question de l'adaptation des horaires de confinement partiel à domicile de vingt (20) heures jusqu'au lendemain à cinq (5) heures, pour les wilayas concernées par cette mesure. De même l'adaptation, selon l'évolution de la situation sanitaire, de la liste des wilayas concernées par la mesure de confinement partiel à domicile, qui passe de vingt (20) à vingt neuf (29) wilayas. Il a été décidé la reconduction, pour une durée de quinze (15) jours, à partir du 10 novembre, de la mesure de confinement partiel à domicile, déjà en vigueur, pour vingt (20) wilayas. Il s'agit des wilayas de Batna, Béjaïa, Biskra, Blida, Bouira, Tébessa, Tlemcen, Tiaret, Tizi Ouzou, Alger, Jijel, Sétif, Annaba, Constantine, Médéa, M'sila, Ouargla, Oran, Bordj Bou Arreridj et Boumerdes. L'application, pour une durée de quinze (15) jours, à partir du 10 novembre, de la mesure de confinement partiel à domicile pour neuf (09) nouvelles wilayas, enregistrant une recrudescence des cas de contamination, à savoir: Adrar, Guelma, Illizi, Tindouf, Tissemsilt, El Oued, Khenchela, Tipaza et Aïn Temouchent. Le communiqué souligne que les walis peuvent, après accord des autorités compétentes, prendre toutes les mesures qu'exige la situation sanitaire de chaque wilaya, notamment l'instauration, la modification ou la modulation des horaires, de la mesure de confinement à domicile partiel ou total ciblé d'une ou de plusieurs communes, localités ou quartiers connaissant des foyers de contamination. Ils peuvent prendre, en cas de besoin, les dispositions nécessaires pour la fermeture totale ou partielle des lieux de plaisance, de détente, des espaces récréatifs et de loisirs ainsi que tout lieu susceptible de recevoir une forte affluence du public. Le gouvernement a, également, décidé la suspension, de nouveau, du transport urbain des personnes, public et privé, les week-ends. Et de rappeler que «le transport collectif des personnes inter-wilayas demeure interdit et que tout contrevenant à cette mesure subira les sanctions réglementaires prévues». L'autre mesure annoncée concerne la fermeture, pour une période de quinze (15) jours, à partir d'aujourd'hui, des marchés de ventes des véhicules d'occasion dans l'ensemble du territoire national. Quant aux marchés hebdomadaires, le communiqué indique qu'un contrôle rigoureux sera opéré par les services compétents dans ces lieux pour s'assurer de l'application des mesures préventives, du port obligatoire du masque ainsi que de la distanciation physique. Là également, les walis pourront procéder à leur fermeture immédiate en cas d'infraction aux mesures édictées. Le gouvernement a decide, par ailleurs, la reconduction de «la mesure d'interdiction, à travers le territoire national, de tout type de rassemblement de personnes et de regroupement familial, notamment la célébration de mariages et de circoncision et autres événements tels que les regroupements dans les cimetières». Le même communiqué rappelle «qu'il a été prouvé que ces regroupements favorisent la propagation de l'épidémie et qu'il est nécessaire de respecter les mesures décidées dans ce cadre. Aussi, les sanctions réglementaires seront prises à l'encontre des contrevenants ainsi que les propriétaires des lieux, accueillant ces regroupements». L'autre mesure prise concerne l'Enseignement supérieur et la Formation professionnelle dont il a été décidé de reporter la rentrée au 15 décembre. Concernant l'Education nationale, le gouvernement annonce un «contrôle continu, rigoureux et inopiné» par les inspecteurs du secteur dans l'ensemble des établissements du primaire, moyen et secondaire, qu'ils soient publics ou privés, «pour s'assurer du respect du protocole sanitaire mis en place et des mesures organisationnelles édictées par les pouvoirs publics». Un dispositif renforcé «par les visites des équipes médicales de santé scolaire qui veilleront à suivre et à s'assurer de la santé des élèves, des enseignants et des personnels administratifs, dans l'ensemble des établissements éducatifs». Le communiqué du Premier ministère fait également état du «renforcement du contrôle de l'application du protocole sanitaire dans les mosquées, avec le concours du mouvement associatif, associations religieuses et des comités de quartiers en étroite collaboration avec les autorités locales». Concernant les structures hospitalières, le gouvernement annonce leur «dotation de tous les moyens en matière d'équipements, de tests PCR, de tests antigéniques, de moyens de protection, d'oxygène, d'appareils respiratoires ainsi que la mobilisation de lits d'hospitalisation supplémentaires en cas de besoin». Enfin, le contrôle et l'inspection des commerces et des autres activités accueillant le public, seront renforcés.