Le procès de l'affaire Khalifa Bank se poursuivait hier au tribunal criminel près la Cour de Blida avec l'audition du restant des accusés. Ouvert dimanche suite à la réponse favorable de la Cour suprême au pourvoi en cassation du dernier verdict prononcé en 2015, le procès a vu l'audition de l'accusé principal, Abdelmoumène Khalifa, ex PDG du groupe Khalifa, et de trois autres accusés sur un total de 11 devant être entendus aujourd'hui. La présidente du tribunal avait interrogé au premier jour du procès l'accusé Khalifa sur les détails de création et de gestion de la banque El Khalifa, notamment le mouvement et le transfert des fonds. De même qu'il a été questionné sur la gestion de la compagnie aérienne relevant de son groupe et confronté aux accusations retenues contre lui. L'accusé Khalifa avait nié, dans ce cadre, toutes ces charges affirmant avoir été victime «d'un complot avec la complicité de l'ancien système». Plusieurs accusés auditionnés dimanche sont revenus sur leurs déclarations faites auparavant, lesquelles condamnent le principal accusé dans l'affaire Khalifa, au sujet notamment du retrait de fonds sans titres réguliers. Le Tribunal criminel près la Cour de Blida avait condamné Abdelmoumène Khelifa, en 2015, à 18 ans de prison ferme, assortie d'une amende d'un million de DA et de la confiscation de l'ensemble de ses biens, pour «constitution d'une association de malfaiteurs», «vol en réunion et escroquerie« et «banqueroute frauduleuse, abus de confiance et falsification de documents bancaires». Abdelmoumene Khelifa a été remis à l'Algérie par les autorités britanniques en décembre 2013 «conformément aux procédures légales et aux dispositions de la convention judiciaire» entre l'Algérie et le Royaume-Uni, entrée en vigueur en 2007, et suite à l'épuisement de tous les recours introduits auprès de la justice du oyaume-Uni et de la justice européenne.